L'association Tarwa n'Fadhma n'Soumer prend acte de la promulgation de la loi criminalisant les violences faites aux femmes, mais estime que ces amendements introduits dans le code pénal doivent être enrichis et élargis. "Malgré toutes ces avancées, nous estimons que cette loi doit encore être enrichie et élargie", écrit l'association, ajoutant qu'étant donné que ces amendements "se veulent égalitaires et aspirent à protéger les femmes, nous estimons qu'ils cèdent encore aux courants conservateurs et réactionnaires allant jusqu'à inclure des dispositions non juridiques, permettant au conjoint responsable de violence d'échapper aux poursuites judiciaires si la victime lui pardonne, sauf en cas de violences graves, qui causeraient des infirmités permanentes ou la mort". Elle a relevé, par ailleurs, qu'aujourd'hui, "l'urgence" est d'enrichir cette loi, de pénaliser la discrimination de genre et toute forme de harcèlement et de les considérer comme des crimes sexistes. "Depuis de longues années, nous inscrivons notre lutte dans le combat historique pour l'abrogation du code de la famille, à l'origine de l'exacerbation de toutes les violences faites aux femmes, à cause de ses effets pervers, non seulement sur notre société, mais aussi sur la bonne application des autres textes juridiques. En tant qu'association féministe, nous déclarons que notre rôle est de faire connaître cette loi et de pointer du doigt ses failles pour mieux informer et protéger les victimes et les victimes potentielles", ajoute l'association dans sa déclaration. M. M