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La guerre des clans mobilise les "réservistes"
Khaled Nezzar et Mohamed Betchine s'impliquent dans le conflit au sommet
Publié dans Liberté le 11 - 01 - 2016

La mort de Hocine Aït Ahmed a donné prétexte pour les clans au sein du pouvoir de se rappeler de leurs anciennes dissensions pour en faire usage dans leur guerre larvée aujourd'hui en cours.
Il a suffi que Khaled Nezzar affirme n'avoir jamais proposé à Aït Ahmed la présidence de l'Etat pour que Mohamed Betchine, qui s'était éclipsé depuis près de 20 ans, sorte de "sa retraite", pour affirmer le contraire. Et pas seulement, puisqu'il lui apporte la contradiction sur bien d'autres sujets. S'exprimant dans un entretien au quotidien arabophone Ennahar, un support médiatique dont le choix lui-même en dit déjà assez sur les intentions des protagonistes de cette nouvelle polémique, le général à la retraite et ex-conseiller à la Présidence du temps de Zeroual a tenu à démentir l'ex-ministre de la Défense et membre du Haut-Comité d'Etat (HCE) et, chemin faisant, à accabler les généraux en poste à l'époque.
Ainsi, Mohamed Betchine a remis en cause la version de Khaled Nezzar, non seulement sur "le cas Aït Ahmed" mais aussi sur les négociations avec les dirigeants de l'ex-FIS et sur la situation qui prévalait dans le pays au moment de l'agrément de ce parti, indiquant, notamment, qu'il avait adressé au président Chadli un rapport où il soulignait les dangers qui guettaient le pays au plan sécuritaire et qui n'aurait pas été suivi des mesures qui s'imposaient. Une défaillance qu'il met volontiers sur le compte des tout-puissants "onze généraux" de l'époque, dont Khaled Nezzar mais aussi les autres "janviéristes", leur imputant ainsi, en filigrane, la responsabilité de la décennie de violences qu'a connue l'Algérie.
Le prétexte des vieilles querelles...
Accusant l'ex-chef d'état-major ouvertement de "mensonge", il rappelle que, pour sa part, il avait retiré les agents de la "police politique" de l'ensemble des institutions publiques, comme pour dire qu'il était sur la ligne actuelle de Bouteflika dans cette entreprise que Amar Saâdani inscrit dans le cadre de l'avènement d'un "Etat civil". C'est ainsi que la jonction est faite entre cette querelle autour de faits d'histoire récente et les conflits en cours aujourd'hui entre des clans du pouvoir. Il importe peut-être, aux yeux de Nezzar, de ne pas paraître avoir agi en solo et, donc, d'endosser sans réagir ce qui serait une trahison envers "les siens". Car, dans le cas où il aurait réellement tenté de convaincre Aït Ahmed de rentrer au pays pour que lui soit confiée la présidence de l'Etat, tout porte à croire qu'il n'avait pas associé à son initiative ses coreligionnaires du HCE dont un des membres, Ali Haroun, affirme n'avoir "jamais su que Nezzar avait rencontré Aït Ahmed". Mais il est clair que ce n'est pas tant la sollicitation ou non d'Aït Ahmed par le pouvoir de l'époque qui importe aux yeux de l'un ou de l'autre des deux généraux à la retraite. Si ce fait d'histoire, pour ne pas dire ce "détail de l'histoire", peut avoir son importance par ailleurs, il est sans doute convoqué par l'un et l'autre pour régler leurs vieux comptes mais aussi et surtout pour s'en servir, chacun de son mieux, dans la guerre larvée que les clans se livrent actuellement.
Cette dernière sortie de Nezzar fait suite, en effet, à celle par laquelle il s'était exprimé sur l'affaire du général Hassan, condamnant son incarcération, et qui avait été suivie par la fameuse "irruption médiatique" du général Toufik.
De son côté, et sous prétexte de solder un vieux compte, de dire son mot sur une vieille querelle pour faire pièce à Nezzar sur un fait précis datant d'un moment trouble de l'histoire récente, Betchine opère un come-back inattendu et s'invite de plein droit dans un nouvel épisode de cette guerre qui, manifestement, a de beaux jours devant elle. Car, on le voit, elle a ses "réservistes" toujours prêts à reprendre du service.
Saïd Chekri


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