L'état du centre hospitalier spécialisé dans la prise en charge des maladies mentales dans la wilaya de Blida est l'un des dossiers traités par les membres de l'APW lors de la première session ordinaire organisée en fin de semaine. Les membres de la commission de l'APW tirent la sonnette d'alarme pour que cesse la "spoliation" de l'assiette de terrain de l'hôpital. Dans son rapport, la commission relève que depuis plus de vingt ans aucun infirmier n'a bénéficié d'une formation dans la spécialité de la prise en charge des malades. Ils notent que cette situation a compliqué davantage la prise en charge des malades. Le terrain qui servait pour les séances de l'ergothérapie a été cédé pour la construction du centre anti-cancer et l'Institut national du rein. Même la salle des fêtes, qui appartenait à l'hôpital psychiatrique et qui servait comme lieu de détente et de divertissement pour les malades dans le cadre des séances de sociothérapie, est devenue une propriété du CHU. "Frantz-Fanon réservait une grande importance aux séances de sociothérapie car il considère que 50% de la guérison des malades repose sur cette thérapie", notent les membres de la commission. Et d'estimer que le budget destiné pour la restauration et l'habillement des malades est dérisoire. Dans son rapport, la commission s'interroge sur la fermeture de certains services à cause du dysfonctionnement du réseau de l'AEP. Et si l'hôpital psychiatrique a enregistré l'admission de 3306 malades durant l'année de 2015, il inscrit dans son registre le décès de 36 patients durant la même période. Cet établissement offre également une prise en charge pour les toxicomanes dont 60 à 70 patients sont examinés durant trois jours par semaine. K. FAWZI