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Gourcuff : "J'ai découvert un environnement violent..."
Il révèle que le travail au quotidien lui manquait
Publié dans Liberté le 06 - 04 - 2016

Même pas 48 heures après son départ de la sélection nationale, le désormais ex-coach des Verts Christian Gourcuff est sorti hier de sa réserve pour dévoiler les raisons de son départ de l'EN. Il a choisi le quotidien français l'Equipe pour apporter toute la lumière sur les véritables causes de son divorce avec la FAF et l'équipe algérienne. "Quand j'y suis allé, c'était pour m'occuper de l'équipe nationale, qui était la priorité, mais aussi propulser une politique technique globale pour aider au développement du football algérien. Ce que j'avais fait à Lorient. J'avais pour ambition de le définir au niveau d'une fédération. J'ai habité Alger la première année. Avec l'équipe nationale, ça s'est globalement bien passé. À l'exception, c'est vrai, de la CAN. Pour des raisons diverses, on n'a pas réussi à la gagner et c'était une déception. En parallèle, j'ai donc mené un travail sur la formation en générale et celle spécifique des cadres qui est resté dans les tiroirs. Tout ce volet sur la formation ne s'est pas mis en place. Il y avait des paramètres qui ne permettaient pas de le mettre en place sur le plan technique et politique. Au niveau des clubs, c'est très compliqué. J'ai découvert un environnement violent dans les stades, ou encore l'absence de formation dans les clubs. On faisait également des réunions avec les entraîneurs de D1, mais quinze jours plus tard, la moitié n'était plus en poste. Cela ne permettrait pas de structurer, d'organiser quelque chose. Ce volet de ma mission est donc vite tombé à l'eau", explique le Breton qui du reste n'a pas manqué de tirer à boulets rouges sur la presse algérienne. "Il y a eu une dégradation dans l'environnement de l'équipe nationale. Ce n'est pas un problème de pression. Mais à un moment donné, je ne cherche pas la gloire, l'argent, et je ne suis pas imperméable à la bêtise. Il y a eu des trucs complètements aberrants au niveau médiatique. La presse et le vice composent un drôle de cocktail, même si ce n'est pas spécifique à l'Algérie. De manière générale, je ne me retrouvais pas du tout dans ce contexte. À l'automne dernier, il y a eu une forme de rupture. J'en ai tiré les conséquences car je n'allais pas rester à Alger pour ne rien faire. J'ai donc quitté mon domicile et je ne me rendais en Algérie que pour les rassemblements. C'était donc un travail à mi-temps qui ne pouvait pas me satisfaire", fait-il savoir.

"Le football algérien est pris en otage"
Gourcuff révèle que l'EN a franchi un cap mais que le travail au quotidien lui manquait tellement. Il ne se contentait pas des trois séances d'entraînements avec les joueurs lors de chaque rassemblement. "La sélection a récemment franchi un cap. C'est une équipe qui a du talent et qui est très attachante. Sur le plan relationnel et dans l'application à l'entraînement. C'était un régal. Malheureusement, je n'avais que trois entraînements lors de chaque rassemblement. Pour moi, qui ai vécu ce métier au quotidien pendant vingt-cinq ans, c'est peu. L'objectif, c'était la Coupe du Monde 2018. C'est dans deux ans. J'aurai soixante-trois ans et ça me paraissait trop loin pour surmonter toutes les frustrations quotidiennes. Même si les relations humaines étaient riches, car beaucoup de gens sont sensibles au football dans ce pays. En Algérie, il y a un tel contraste entre cette richesse humaine vécue au quotidien et la violence rencontrée dans le football... Le football algérien est pris en otage", affirme Christian Gourcuff. Celui-ci ne cache pas son attachement aux joueurs. "Mon départ a constitué un crève-cœur. Il y avait une sensibilité partagée au niveau humain et sportif avec eux. De ce côté-là, oui, c'est un gâchis. Reste qu'on ne peut pas faire abstraction de tout un environnement. Les rassemblements, c'était toujours sympathique et enrichissant. Mais comme je l'ai dit aux joueurs, eux, après les stages, retrouvaient leur quotidien en club. Moi, à soixante et un ans, je n'ai plus de temps à perdre, je n'ai plus de temps à attendre", poursuit l'ex-entraîneur de Lorient. À propos de son avenir, Gourcuff indique que sa prochaine destination dépendra de l'environnement de l'affectif et la passion. "Déjà, je suis libre, ce qui n'est jamais arrivé dans ma carrière. Et il est clair que je quitte la Fédération algérienne pour être actif. Maintenant, il y a des gens qui travaillent dans les clubs et il faut les respecter. Pendant longtemps, j'étais tellement attaché à Lorient que tout le monde imaginait que je ne partirais jamais de là-bas. Mais les liens ont été coupés (sourire). Je ne fonctionne qu'à l'affectif et à la passion. Je peux me retrouver en L 2 si je trouve un challenge intéressant. Sauf que j'ai soixante et un ans, et ce que j'ai fait à Lorient, évidemment, je ne le referai plus."
"Les Verts peuvent faire quelque chose de grand au Mondial 2018"
Enfin, Gourcuff indique que son départ de l'EN pourrait être contre son intérêt, lui qui croit dur comme fer que cette équipe est en mesure de faire quelque chose de grand lors du Mondial 2018. "C'est le temps qui me manque. Et si je quitte l'Algérie, c'est aussi lié à ma frustration dans mon implication. J'ai besoin d'être à 100% pas à 30%. Je ne me fixe pas de limite. Je veux juste un environnement qui me convienne car je pense que pour être bon il faut être heureux. J'ai eu la chance dans ma carrière de pouvoir toujours partir quand je n'étais pas bien. Là encore je le fais. Ça peut être contre mes intérêts car cette équipe d'Algérie peut faire quelque chose de grand à la Coupe du Monde dans deux ans. Mais, de toute manière, plus qu'un palmarès, j'ai besoin de me sentir bien au quotidien. Pour moi, c'est ça qui compte."
Nazim T.


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