Alors que la tripartite s'est tenue une fois de plus avec la seule présence du partenaire social qu'est l'UGTA, face au patronat et avec les pouvoirs publics, le lancement d'une pétition internationale en faveur des syndicats indépendants en Egypte et en Algérie vient ainsi rappeler la situation particulière faite aux autres organisations syndicales. En effet, les syndicats autonomes en Algérie n'ont eu de cesse de dénoncer, entre autres, leur exclusion de ce rendez-vous, concernant tous les travailleurs, indiquant notamment que l'UGTA n'avait plus le monopole syndical. Pour autant, la pétition internationale de solidarité en faveur des syndicats indépendants en Algérie et en Egypte a été lancée lors de la 105e Conférence de l'OIT qui vient de se tenir à Genève et qui a vu plus de 400 délégués et représentants d'organisations internationales signer cette pétition pour dénoncer "la régression des situations syndicales en Egypte et en Algérie, les violations du droit des syndicats indépendants, en particulier la confiscation des libertés syndicales et libertés de droit, l'embargo des syndicats indépendants, l'emprisonnement des travailleurs et des syndicalistes", lit-on dans le communiqué. L'appel à signer la pétition fait mention nommément de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA), la Confédération égyptienne démocratique du travail (EDLC) et la Fédération égyptienne des syndicats indépendants (Efitu), plus particulièrement ciblés par la répression et les intimidations. D. LOUKIL