En plus de la canicule qui caractérise le climat de la capitale de l'Ahaggar en cette période estivale, les Tamanrassétis se trouvent contraints de subir au quotidien les désagréments liés aux récurrentes pannes d'électricité. Cette situation, qui coïncide malheureusement avec le mois sacré de Ramadhan, a ainsi soulevé un véritable tollé et une réaction bruyante parmi la population qui ne cesse de déplorer les pertes et les dommages occasionnés par les coupures répétées, notamment aux quartiers Adriane, 5-Juillet et El-Djazira. "Dans une wilaya qualifiée de pandémonium en été, nous restons parfois plus de trois heures sans cette énergie vitale et sous la chaleur torride du soleil qui nous pourlèche avec ses flammèches insupportables. C'est inconcevable ! Il faut penser aux enfants et aux vieux qui ne peuvent plus résister à ce temps caniculaire et qui risquent de se déshydrater en raison de cette fournaise", se lamente Hamou, habitant de la cité Adriane. Notre interlocuteur, enseignant de son état, en appelle aux autorités pour trouver une solution à ce problème qui aurait imposé un rythme de vie on ne peut plus monotone, et qui risque sans doute de nuire aux candidats du bac partiel devant préparer leur examen à la blafarde lumière des bougies. Vraisemblablement, leur calvaire ne connaîtra pas son dénouement de sitôt puisque les pannes imputées à un défaut technique sur le réseau d'alimentation ne sont pas encore localisées. D'ailleurs, une réunion s'était tenue, en fin de semaine, à la direction locale de distribution du gaz et d'électricité en vue de prendre les mesures urgentes concernant ces coupures répétitives signalées depuis plus d'une semaine. Selon le chef de la division technique d'électricité auprès de DDT, trois solutions ont été ainsi envisagées. La première consiste en l'alimentation provisoire des quartiers affectés par ces pannes via un autre réseau électrique en attendant la localisation du problème. La seconde consiste en l'accélération de la cadence des travaux de réalisation des nouveaux départs d'électricité lancés par la direction. La troisième solution, ajoute le même responsable, porte sur le raccordement sous-terrain de la cité du 5-Juillet où l'on a relevé plus de coupures dues aux actes de vandalisme sur le réseau. Il faut signaler qu'en dépit de la multitude de campagnes de sensibilisation menées, la DDT essuie des pertes inestimables à cause de l'ampleur qu'a prise le phénomène de sabotage dans cette wilaya disposant de 2 411,35 km de réseau électrique et 1 153 postes transformateurs. Selon les statistiques en notre possession, le sabotage était à l'origine de 46% des pannes enregistrées en 2015 sur les réseaux d'électricité et du gaz. Pour y remédier, la DDT s'attèle à impliquer les représentants de la société civile et les responsables de quartier dans la mise en application de son plan d'intervention et d'investissement qui aurait englouti une somme de plus de 900 milliards de dinars, soit 103,45% du budget alloué au titre de l'année 2015. RABAH KARECHE