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95e partie
Entre le marteau et l'enclume
Publié dans Liberté le 09 - 07 - 2016

Résumé : Alors que Houria tentait de se rapprocher de son mari, ce dernier lui dévoile des vérités sur son comportement envers sa fille. Elle tente de nier, mais plus futé qu'elle, il la met au pied du mur. Houria se jette à genoux devant lui et promet de se ressaisir, mais l'homme n'est pas dupe.
Amar s'étire :
-Je me sens très las pour te tenir tête ce soir. Je n'ai plus qu'une seule envie maintenant : celle d'aller m'étendre dans un lit et dormir à poing fermé.
-Je t'ai préparé ton lit Amar. Je vais juste voir si Aïssa ne s'est pas réveillé.
Amar s'empare d'une couverture et se dirige vers l'une des chambres au fond du couloir. Houria agite sa main :
-Ce n'est pas convenable pour toi d'aller te coucher ailleurs que dans ton lit. Notre chambre est bien meilleure. Je sais que tu ne m'aimes pas, mais s'il te plaît, ne m'impose pas une telle humiliation.
Amar se retourne :
-Je ne t'impose absolument rien. J'ai l'habitude de dormir où cela me chante dans cette maison. Personne ne pourra trouver à y redire.
Houria le regarde s'éloigner sans pouvoir le retenir et l'entend s'enfermer à double tour dans la pièce mitoyenne de celle de sa fille. Elle baisse les bras et se met à sangloter puis relevant soudain la tête, elle se rappelle Meriem. Amar la déteste à cause d'elle. Houria prend une lente inspiration. Cette moins que rien était la cause de ses soucis et de son humiliation. Elle se lève en titubant et se dirige vers sa chambre.
Le lendemain, un soleil éclatant réveille les villageois. Il faisait bon vivre dans ces contrées où on humait dès l'aube les différentes senteurs des herbes en friche. Taos venait d'arriver et se met tout de suite en devoir de remettre de l'ordre dans la maison avant de préparer le petit-déjeuner. Meriem se réveille et la rejoint dans la cuisine, mais Taos la rabroue. Maintenant que Amar est là, il va falloir qu'elle se surveille. Elle avait encore des cernes sur les yeux, et l'odeur du café fumant lui soulève une nausée. Taos s'empresse de la raccompagner dans sa chambre, puis l'exhorte à prendre des fruits et un verre de lait. La jeune fille se rallonge dans son lit. La nuit durant, elle n'avait pu fermer l'œil, le bébé donnait des coups dans son ventre et son dos endolori la faisait souffrir. Elle n'était pas loin du sixième mois maintenant, et se demandait comment elle allait supporter sa grossesse les prochains mois. Taos passe la main sur son bras :
-Ne t'inquiète pas. Tout ira bien. Ton père n'y verra que du feu, si tu fais attention à ta démarche et tu t'habilles avec des robes larges. Celle d'hier a éloigné de toi les curieux (elle rit). On aurait juré que tu portais une tente, car tu disparaissais complètement à l'intérieur et ta petite tête émergeait à peine du corsage.
Meriem déglutit. Elle passe la main sur son ventre et sent encore le bébé bouger. Pauvre petit, se dit-elle. Pourquoi devra-t-on donc payer tous les deux pour les bêtises des autres ?
Soudain, ses yeux s'emplirent de larmes. Elle se sentit si vulnérable. Si seule, non pas seule. Elle avait ce bébé dans son ventre, envers lequel elle commence à développer des sentiments. Il était une partie d'elle-même. Après tout, elle était sa mère !
-Ne pleure pas, lui dit Taos en lui essuyant les joues, ne pleure pas. Si ta grossesse devient trop visible, je t'emmènerai dans ma maison. Tu seras à l'aise et loin de tous ces gens qui te tournent autour. Le seul inconvénient, c'est qu'on devrait t'enfermer jusqu'à ta délivrance. On n'a d'ailleurs pas le choix.
Meriem hausse les épaules :
-Je suis pressée que tout ça prenne fin. Papa est là, j'ai l'impression qu'il ne cesse de me regarder à la dérobée.
-Et alors ? Qu'il te regarde. Tu es bien sa fille. Si tu ne te déhanches pas trop en marchant, il n'y verra que du feu.
-Il va sûrement me demander de rentrer avec lui en France.
Taos hoche la tête :
-J'ai aussi pensé à ça. Nous allons tenter de trouver un argument valable pour que tu restes parmi nous. Nous lui dirons par exemple que tu es encore trop fatiguée par l'année qui vient de s'écouler, et que tu veux prendre une année sabbatique et prolonger ton séjour au bled.
(À suivre)
Y. H.


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