Plus de 206,45 millions de dollars ont été accordés au titre du droit de change pour tourisme, 19,11 millions de dollars pour scolarité et 5,94 millions de dollars pour soins médicaux. La Banque d'Algérie (BA) a accordé plus de 230 millions de dollars en 2014 au titre des droits de change, un montant en hausse de 5% par rapport à 2013. Les droits de change accordés ont atteint plus de 231,51 millions de dollars en 2014, contre plus de 220 millions de dollars en 2013 et 236,52 millions de dollars en 2012, selon les données de la Banque d'Algérie. En 2014, plus de 206,45 millions de dollars ont été accordés au titre du droit de change pour tourisme (contre 194,84 millions de dollars en 2013), 19,11 millions de dollars pour scolarité (contre 18,29 m usd) et 5,94 millions de dollars pour soins médicaux (6,88 m usd). Le montant de change pour tourisme en Algérie, communément appelé l'allocation touristique, est des plus dérisoire, comparée à celles accordées par nos voisins à leurs ressortissants. Le montant de l'allocation touristique, tout comme celles propres aux études et soins, risquent de stagner pour encore plusieurs années, étant donné le reflux de la manne de devises que généraient habituellement les ventes des hydrocarbures. Selon la Banque mondiale, les réserves de changes chuteraient au-dessous des 60 milliards de dollars d'ici à 2018. Un seuil que récuse le gouvernement algérien, pensant que la prévision de la BM est trop fantaisiste. L'instruction 08-97 de 1997 relative au droit de change pour voyage à l'étranger fixe le montant annuel du droit de change pour les dépenses liées à des voyages à l'étranger à la contre-valeur en devises de 15 000 DA, un seuil qui n'a pas changé depuis près de vingt ans. Ce montant est de moitié pour les enfants de moins de 15 ans portés sur le passeport de l'un des deux parents ou disposant de leur propre passeport. En réponse aux députés qui réclamaient une augmentation des plafonds fixés pour l'allocation voyage (droit de change), l'ex-gouverneur de la BA avait expliqué, en mars dernier, qu'une telle révision allait, certes, profiter aux ménages mais ne pouvait se faire au détriment de la balance des paiements algérienne."Les plafonds fixés pour le droit de change pour le voyage à l'étranger sont faibles actuellement, il y aura des mesures qui vont augmenter ces plafonds pour arranger les ménages sans pour autant permettre que ces hausses portent préjudice à la balance des paiements du pays", avait-il affirmé devant les députés. En outre, et pour mieux cadrer l'activité du change, un nouveau règlement de la BA relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec l'étranger et aux comptes devises, paru en avril, avait autorisé les bureaux de change à effectuer des opérations de change, une mission qui était réservée exclusivement aux banques depuis 2007. R. E.