La réalisation d'équipements sociaux sur quatre hectares récupérés après la démolition d'immeubles menaçant ruine exige des enveloppes budgétaires conséquentes. La démolition de l'indigente cité El-Bahia n'a concouru qu'à libérer la portion de 2500 m2, ce qui a réduit l'optique du conseil municipal d'El-Madania qui s'attendait à mieux que ce piètre résultat pour impulser un bond qualitatif à l'essor social de l'ancien Clos Salembier. D'où l'exigence pour l'exécutif municipal de revoir ses prétentions à la baisse et d'opter pour un espace vert, où il sera loisible aux retraités du quartier de chauffer leurs vieux os au soleil. Du reste, la décision de verdir l'endroit est une tendance, voire une mode de l'heure, puisqu'elle obéit à l'instruction de la tutelle d'ensevelir les vestiges de l'immeuble en dessous d'une placette et sous le gazon de l'établissement public l'Edeval, comme cela se fait çà et là à Alger. "La démolition d'El-Bahia a été ordonnée par la wilaya d'Alger à la faveur de la suppression d'immeubles menaçant ruine (IMR) qui présageaient d'un péril patent pour la sécurité du contribuable et opérée par un opérateur au mois d'août dernier. Sachez à ce propos que les occupants des 148 mini-appartements d'El-Bahia qui était mitoyen au siège de l'APC d'El-Madania ont été relogés il y a cinq ans dans des lieux plus attrayants, tels que Birkhadem, El-Achour, Birtouta, Ouled Fayet et Ouled Chebel. En outre, les commerçants n'étaient pas en reste, à l'instar d'une quinzaine de gérants d'échoppes qui exerçaient au rez-de-chaussée de la bâtisse et qui ont été compensés au moyen de locaux neufs à Birkhadem et El-Harrach. De ce fait, nous n'avions d'autre perspective que de verdoyer l'endroit à la suite d'une décision votée à l'unanimité par le conseil communal en session plénière et confiée à un bureau d'études, suite à une consultation restreinte. Certes, c'est peu, comparé à nos prétentions en matière de plan communal de développement, mais c'est ce que nous avons de mieux à faire, eu égard à nos maigres ressources financières qui permettent à peine l'aménagement d'un mini-square", a-t-on su de Malek Boughadou, vice-président chargé de l'urbanisme et du service technique auprès de la mairie d'El-Madania. Décodé, la disponibilité du foncier n'est pas faite pour arranger les choses, étant donné que l'envol social d'El-Madania se heurte à l'autre rareté qui est l'argent, ce nerf du développement. À ce sujet, le reliquat budgétaire des précédents exercices permet d'honorer à peine la facture portant maîtrise d'œuvre inhérente à l'aménagement de la placette baptisée au référendum du 1er-Juillet-1962 ainsi que l'amélioration urbaine des rues adjacentes Boukhari, Badaoui et Belaâredj. "Faute de rentrées fiscales, nous avons raclé les fonds de notre trésorerie pour envisager la construction d'une garderie sur les décombres de l'ancienne école Finace, située à la cité des Jasmins. Outre cela, nous projetons la réfection de l'étanchéité de la toiture de la mosquée El-Âatiq et l'élargissement de la voie des cousins-Hamadi qui mène au cimetière d'El-Madania", a tenu à ajouter notre interlocuteur. Tout bien considéré, l'équipe municipale d'El-Madania n'est bonne que pour satisfaire aux travaux de revêtement de trottoirs, notamment pour ce qui est des accotements de la voie des Trois-Frères-Madani qui s'ouvre du pont de la cité du Confort jusqu'à Maqam Echahid. "C'est la maturation de projets à inscrire sur le budget communal pour réhabiliter les locaux de la municipalité sis à la cité des Jasmins ainsi que le réaménagement du mur en forme d'un talus entre Djenane Lakhdar et la piscine communale sise sur le boulevard Laâla-Abderrahmane", a précisé notre interlocuteur. Au demeurant et pour qu'El-Madania soit au diapason du développement, la wilaya d'Alger se doit de dénouer les cordons de la bourse en prévision de la réalisation d'équipements sociaux sur la surface de quatre hectares laissée libre suite à la démolition d'une douzaine d'immeubles de la "défunte" cité Diar Echems. Louhal N.