Lors d'une conférence de presse organisée avant-hier au siège du bâtonnat, l'ordre des avocats de la wilaya de Béjaïa se déclare déterminé à boycotter l'actuelle session criminelle qui se déroule sans eux. Les avocats affiliés au bâtonnat de la wilaya de Béjaïa ne décolèrent toujours pas. En effet, leur mouvement de boycott de l'actuelle session criminelle est toujours maintenu. Lors d'une conférence de presse organisée avant-hier au siège du bâtonnat, l'ordre des avocats de la wilaya de Béjaïa se déclare déterminé à boycotter l'actuelle session criminelle qui se déroule sans eux. Dans son intervention, le bâtonnier de Béjaïa, Me Djenadi Mohand Saïd, dénonce énergiquement la tenue de cette session criminelle sans la défense. "La défense est garantie par la Constitution", a-t-il tenu à rappeler, avant de dénoncer le recours du parquet à l'application de l'article 271 du procès pénal qui, selon cet avocat, est une violation des procédures réglementaires en matière criminelle. "C'est une fuite en avant du parquet", a-t-il martelé avec force. Le maintien de leur mouvement de protestation pour "l'amélioration de leurs conditions de travail dans l'exercice de leur mission" a été décidé lors de l'assemblée générale extraordinaire des avocats, tenue avant-hier à la maison de la culture Taos-Amrouche. Une assemblée générale déclarée ouverte par le bâtonnat de Béjaïa et la poursuite de leur protestation jusqu'à la satisfaction de toutes leurs doléances. En outre, l'AGE des avocats a décidé de la présence de ces derniers aux audiences de la session criminelle sans, néanmoins, assurer la défense de leurs clients. "Les portes du dialogue de notre organisation sont toujours ouvertes. Mais nous en avons marre des promesses sempiternelles", déclare le bâtonnier de Béjaïa. Ce dernier se dit, pour son organisation, prêt à saisir le président de la République le cas échéant pour faire aboutir leurs doléances. Pour rappel, le bâtonnat de la wilaya de Béjaïa a décidé de recourir à la grève depuis le 6 novembre pour mettre en avant une plateforme de revendications de 17 points afin d'améliorer leurs conditions de travail et de donner une meilleure défense à leurs clients. En somme, le bâtonnat de Béjaïa qualifie le déroulement de l'actuelle session criminelle de "parodie de justice" et ne compte pas se taire. Un bras de fer entre le parquet et l'ordre régional des avocats de la wilaya de Béjaïa est engagé. L. OUBIRA