La direction a décidé d'entamer une formation interne pour ses salariés pour combler le chômage technique, imposé de facto. Depuis lundi, la production de l'usine Renault Algérie est à l'arrêt suite à la rupture d'approvisionnement de caisses. En effet, le froid qui sévit en Roumanie a bloqué l'acheminement de caisses roumaines vers l'usine d'Oued Tlélat (wilaya d'Oran) pour au moins une semaine en attendant l'amélioration de la météo. Du coup, la direction a décidé d'entamer une formation interne pour ses salariés pour combler le chômage technique, imposé de facto, après avoir procédé au montage des caisses en provenance de Russie. Mais vu le visa de leur commercialisation, qui n'est pas encore accordé, l'usine a préféré passer à la formation après un stock d'un millier de véhicules environ, nous dit-on. Ce problème de rupture des stocks de caisses en provenance de Roumanie s'est produit l'année dernière en plein hiver pour les mêmes raisons, et apparemment la leçon n'a pas été apprise. Aujourd'hui, l'autonomie de l'usine Renault qui fait le bonheur de celles installée en Roumanie et en Russie, ainsi que la bonne gestion des stocks s'imposent avec acuité pour ne pas subir les caprices de la météo sans oublier le manque de sous-traitants. D'autre part, la cadence de production a eu un coup d'accélérateur ces dernières semaines, avec un taux de 10% de plus que d'habitude. Chaque équipe des 3 en action (2 équipes le jour et une la nuit) produit 82 véhicules par jour au lieu de 75 auparavant et déjà on vise les 90 véhicules/jour. Toutefois, les avis sont unanimes sur la qualité du produit monté à Oued Tlélat, d'où une explosion de la demande. Avec la promesse du montage de la Clio 4 dès l'été prochain, l'usine Renault voit grand et vise un marché national vierge et gourmand. La concurrence qui arrive à grands pas n'inquiète nullement la direction qui semble prête avec un carnet d'objectifs à court terme et long terme. NOUREDDINE BENABBOU