Georges Leekens a coaché l'équipe nationale algérienne pour la quatrième et dernière fois, lundi dernier, au stade de Rénovation de Franceville. En effet, le technicien belge a jeté l'éponge au lendemain de l'humiliante élimination au premier tour de la CAN 2017. C'est ce que précise un communiqué de la FAF publié hier matin sur son site internet. "Au lendemain de l'élimination prématurée de l'équipe nationale dès le premier tour de la CAN 2017, M. Georges Leekens a démissionné de son poste de sélectionneur national. Dans quelques instants, M. Leekens fera une déclaration au site de la Fédération algérienne de football", note le communiqué de la FAF. Quelques minutes plus tard, la haute instance fédérale, via toujours son site internet, va pondre la déclaration de Leekens. "Vu la pression qui est exercée sur la fédération et l'équipe nationale, j'ai préféré arrêter mon contrat par amitié au président de la FAF qui mérite le respect. Pour le bien de tous, je préfère donc partir, même si je le fais avec un pincement au cœur, en souhaitant toute la réussite du monde à l'équipe nationale", a déclaré le désormais ex-sélectionneur national. Celui-ci a motivé sa décision par une pression terrible exercée sur l'EN et la FAF. La démission de Leekens était dans l'air depuis quelques jours, plus précisément depuis le revers essuyé contre la Tunisie le 19 janvier. Le sort du technicien belge était déjà scellé, dans la mesure où il avait hypothéqué les chances de qualification au deuxième tour. Selon une source proche de la FAF, "Leekens avait un contrat d'objectif". "La fédération lui a fixé au minium les demi-finales de la CAN 2017. Du coup, il n'avait pas d'autres choix que de déposer sa démission", note notre source qui précise que "Leekens a déposé sa démission de son plein gré. Il n'avait pas supporté cette forte pression qui entoure la sélection algérienne. Il a admis son échec". Discussion téléphonique entre Raouraoua et Leekens À vrai dire, la décision de Leekens de rendre le tablier a été prise hier matin. "Après le match, nous sommes rentrés à l'hôtel. Il n'a pas soufflé mot, préférant se réfugier dans sa chambre jusqu'au matin", indique une source digne de foi. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, à partir de Paris, l'a appelé dans la matinée pour avoir des explications par rapport à cette déroute. "D'une voix à peine audible, Leekens a annoncé au président de la FAF qu'il ne pourrait poursuivre sa mission compte tenu de la pression." Un souhait vite exaucé par le premier responsable du football national lequel a ordonné au directeur des équipes nationales, Walid Sadi, d'annoncer, via le site officiel de la FAF, le départ du désormais ex-driver des Verts. La haute instance fédérale ne s'est pas contentée seulement de la démission de Leekens. "Ce n'est pas normal et logique d'imputer la responsabilité d'un tel fiasco au coach national seulement. Il y avait aussi un staff en place qui doit rendre des comptes", dira toujours notre source. Mansouri, Neghiz et Dewilde limogés, Bougherra épargné "Après la démission de M. Georges Leekens, tous les membres du staff technique ont été remerciés. La Fédération algérienne de football souhaite à M. Leekens et à son staff beaucoup de réussite pour la suite de leur carrière", note le communiqué de la FAF. L'élimination du premier tour de la Coupe d'Afrique des nations a fini par sonner le glas à l'encadrement technique des Verts. Installés depuis l'ère Halilhodzic, à l'exception de Neghiz, Mansouri et Dewilde, les deux entraîneurs des gardiens Hassan Belhadji et Bouly ainsi que le préparateur physique de l'EN ont été limogés de leur poste. Présents dans le staff technique depuis l'arrivée de Gourcuff, Mansouri et Neghiz ont vu leur aventure au sein de l'EN prendre fin. "La FAF leur reproche de n'avoir pas réussi à apporter le plus. Ils ont failli dans leur mission", révèle notre source. Même l'entraîneur adjoint Dewilde pliera bagage et partira avec Leekens. En revanche, cette décision ne concerne nullement Madjid Bougherra. "Il n'avait pas une fonction officielle dans le staff. La FAF l'a ramené juste pour un rôle psychologique et faire le lien entre les joueurs et l'entraîneur. Même si l'Algérie allait gagner la CAN, il allait prendre du recul pour s'occuper de sa future carrière", ajoute-t-elle. De notre envoyé spécial à Franceville : Nazim T.