Même si elles ne sont pas mentionnées dans le bilan, les pertes constituent un véritable "trou" pour l'entreprise. L'ADE (Algérienne des eaux) de Bouira a consenti de gros efforts depuis sa création pour s'implanter dans les 45 communes de la wilaya. Actuellement, selon le rapport de ses activités pour l'exercice 2016, l'entreprise couvre 37 communes, soit 82% du territoire de la wilaya, et prévoit, pour septembre 2017, d'atteindre les 90%. En termes de population, l'ADE dessert 624 290 habitants pour une population globale 788 687 habitants, soit un taux de couverture de 79%, représentant 104 298 abonnés. Ces chiffres peuvent paraître anodins, mais comparativement à ceux de 2010, on s'aperçoit que l'ADE de Bouira a gagné plus de 55% de taux de couverture et 46% de population desservie. La production d'eau potable de l'unité de distribution est de 41 198 621 m3, soit une moyenne journalière de 112 873 m3. Cette eau provient des barrages de Koudiet Acerdoune, Tilesdit et Lakehal, en plus des eaux souterraines des forages. Cet Epic (Etablissement public à caractère industriel et commercial) totalise, à Bouira, six centres de gestion. Le plus important est celui de Bouira-ville, qui englobe deux daïras (Bouira et Haïzer) pour un nombre d'abonnés estimé à 30 378. Le second, toujours en nombre d'abonnés, est celui de Lakhdaria, avec 23 177. L'ADE de Bouira, selon ce bilan, a enregistré, en 2016, 2023 réclamations à travers le Cato (Centre d'appel téléphonique opérationnel). Ce centre a pour objectif d'écouter les doléances des abonnés. S'agissant des abonnés qui se plaignent davantage, le rapport indique que ceux affiliés au centre de Bouira sont les plus mécontents avec 1545 réclamations enregistrées. Ce qui représente 76% des appels. Le document souligne également que le manque ou les coupures d'eau figurent en pole position des doléances des abonnés, avec 1022 appels, soit 51% du nombre global, talonnés par les signalisations des fuites, avec 860 réclamations, soit 48% des appels. Même si le bilan ne le mentionne pas, l'une des "plaies" de Bouira reste les pertes d'eau. Elles sont signalées partout, notamment à Lakhdaria, Sour El-Ghozlane et Bouira, mais tardent à être prises en charge. Enfin, s'agissant des créances, elles s'élevaient, au 31 décembre 2016, à près de 500 millions DA, dont 58%, soit 290 millions de DA, sont détenues par les ménages.