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Ksentini : “L'Etat doit dire la vérité sur les disparus”
Il a remis jeudi son rapport sur les disparus au président de la république
Publié dans Liberté le 02 - 04 - 2005

Au lendemain de la remise de son rapport d'une cinquantaine de pages sur “la prise en charge de la question des disparus” au chef de l'Etat, le président du mécanisme ad hoc, créé à cet effet en septembre 2003, a accepté de répondre aux questions de Liberté.
Dans cet entretien, il révèle les principales recommandations résultant de l'expertise qu'il a menée en compagnie des autres membres de la commission depuis dix-huit mois. Admettant l'échec de son organisme à établir la vérité sur les 6 146 cas de disparitions qu'il a eu à traiter en raison, dit-il, du “manque de moyens et d'archives”, Me Farouk Ksentini exhorte les pouvoirs publics à faire preuve de sincérité envers les familles et à “réhabiliter la mémoire de ceux parmi leurs enfants dont l'implication dans des faits terroristes n'a jamais été prouvée”.
Liberté : Le délai imparti au mécanisme ad hoc sur les disparus étant arrivé à terme, vous avez élaboré
un rapport que vous avez adressé jeudi dernier, au président de la République. Peut-on connaître ses grandes lignes ?
Me Farouk Ksentini : Il s'agit en fait de recommandations. Premièrement, nous invitons les pouvoirs publics à dire la vérité sur le sort des disparus. C'est une obligation.
À qui selon vous incombe cette tâche au sein de l'Etat ? Avez-vous ciblé une institution en particulier ?
Nous n'avons ciblé aucune partie en particulier. Les pouvoirs publics choisiront leurs représentants, une voix autorisée s'exprimera.
Ce devoir de vérité implique la réhabilitation de la réputation des disparus qu'on désignait souvent comme des terroristes montés au maquis et n'ayant plus donné signe de vie.
Tout à fait. C'est d'ailleurs notre seconde recommandation. Au cas où il est admis que ces personnes sont mortes, sans que leur culpabilité dans des faits terroristes soit reconnue, il faudra réhabiliter leur mémoire. Cela relève de l'honnêteté intellectuelle et d'un devoir d'équité envers leurs familles.
Cette réhabilitation et la réparation pécuniaire que vous préconisez sont elles des solutions suffisantes ?
L'Etat est responsable sur le plan civil. Il est responsable, mais pas coupable, car il n'a pas assuré la protection des personnes disparues. Il a failli. À ce titre, il est redevable de réparation, d'une aide sociale.
Avez-vous proposé un montant pour les indemnités ?
Non. Nous laissons le soin aux pouvoirs publics d'en fixer le montant.
Par la voix de leurs associations, beaucoup de familles de disparus refusent le principe de l'indemnisation et réclament le jugement des coupables. Cette exigence est-elle prise en charge ?
Ces familles sont libres de refuser les indemnisations. Il faut respecter leur attitude. Il faut aussi leur donner le droit de saisir l'institution judiciaire et déposer plainte contre les agents de l'Etat étant à l'origine de disparitions.
Quel sort avez-vous réservé aux disparus, enlevés par les terroristes ?
Ils font partie des victimes du terrorisme. Leur sort est connu. Les terroristes n'ont pas fait de prisonniers.
À l'origine, votre mission consistait à faire la lumière sur les disparitions. Qu'est-ce qui vous a empêché de réaliser cet objectif ?
C'était difficile. En matière d'information, nous n'avions pas grand-chose. Nous manquions d'archives et de documentation.
Dans votre travail, vous avez pris en compte uniquement les dossiers recensés officiellement, soit 6 146 alors que des ONG parlent de chiffres plus importants ?
Ces chiffres ne sont pas justifiés. Ils sont exagérés.
Suite à votre rapport, une rencontre avec le président de la République est-elle au programme ?
Pour le moment, rien n'est prévu.
S. L.


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