Le mécontentement règne chez les professeurs des lycées dispensés de la correction de la zone ouest de la wilaya de Skikda, soit des daïras comme Collo, Zitouna, Ouled Attia, Tamalous, Aïn Kechra et Sidi Merzghiche qui sont, à l'instar des autres régions du pays, éloignées des centres de correction du baccalauréat. Une décision que certains enseignants considèrent comme irréfléchie, inique et unique dans les annales de la correction du bac. En effet, n'ayant pas reçu comme leurs collègues des autres daïras de Skikda leur convocation pour la correction du bac, des enseignants considèrent cette décision nullement pédagogique vue l'importance des enseignants durant cette phase de correction et l'expérience qu'ils peuvent acquérir. Des enseignants qui se sont rapprochés de nous parlent d'une méprise “décidée certainement par un quidam qui n'a rien à voir avec l'éducation”, nous dit un enseignant ayant à son actif plus d'une vingtaine d'années dans la correction du bac. Un autre enseignant, aussi expérimenté que le premier, nous dit que “cette exclusion influera incontestablement sur les performances futures des élèves de ces régions”. Il va sans dire que le prétexte du coût de l'hébergement avancé motivant la prise d'une telle décision fait rigoler ces enseignants car ils étaient toujours hébergés dans les dortoirs des internats et restaurés au niveau des réfectoires des lycées. Ayant eu vent de cette contestation, la direction de l'éducation a tout de même proposé une issue aux enseignants qui souhaitent participer à la phase de correction, à condition qu'ils prennent en charge les frais de leur hébergement. Les enseignants s'interrogent, par contre, si cette exclusion est inscrite dans la réforme de l'éducation. A. BOUKARINE