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Une date "sanglante" nommée Boutrekfine
C'était il y a 21 ans, le 7 octobre 1996
Publié dans Liberté le 09 - 10 - 2017

Une quarantaine de citoyens ont été massacrés dans l'horreur la plus abjecte.
Le 7 octobre 1996, c'était il y a 21 ans, la RN01 découvre l'horreur du terrorisme islamiste. Ce jour cauchemardesque, les Algériens s'en rappelleront toujours avec émotion et terreur à la fois. Une quarantaine de citoyens ont été massacrés dans l'horreur la plus abjecte à Boutrekfine, à une cinquantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Laghouat. Ces hommes, dont une dizaine exerçant à Sonatrach, sont sauvagement égorgés. B. Hamid, qui accompagnait sa femme évacuée vers l'hôpital de Laghouat pour accoucher, a été froidement tué sous les yeux de celle-ci. Pour les citoyens de la région en général, et les travailleurs de Sonatrach en particulier, aujourd'hui, Boutrekfine où ces crimes atroces ont été perpétrés plusieurs heures durant, a vécu l'un des plus grands carnages depuis le début de la décennie noire. Vingt ans après ce drame, les citoyens se posent encore des questions. Comment cette région, symbole d'une Algérie cosmopolite et tolérante, a-t-elle pu vivre un tel obscurantisme et une telle horreur ? Comment des Algériens ont-ils pu pousser leur haine au point d'égorger sauvagement d'autres Algériens qui ne sont là que pour travailler ou y résider ? Ce sont là quelques-unes des questions qui restent encore sans réponse si ce n'était en raison, probablement, de la folie islamiste intégriste qui n'a pas réussi à convaincre les travailleurs de Sonatrach à paralyser la production des hydrocarbures à Hassi R'mel. En effet, le choix de la date et du lieu du carnage n'était pas fortuit, nous a indiqué A. H. Madani, un miraculé. En effet, le carnage s'est produit, d'une part, au lendemain d'une fetwa appelant à tuer tout citoyen qui refuse de saboter l'économie nationale. Beaucoup de travailleurs de Sonatrach étaient de retour en cette date sanglante, pour rejoindre leur poste de travail à Hassi-R'mel, zone industrielle située quelque 120 kilomètres au sud de Laghouat, abritant un des plus vastes gisements gaziers du monde. Ne se contentant pas du bilan dramatique de la journée du 7 octobre 1996, les hordes terroristes ont assassiné, on se souvient, deux autres agents de Sonatrach à Kourdane, lieu-dit relevant de la daïra de Aïn Madhi, capitale des Tidjanis et chef-lieu de daïra situé environ 70 kilomètres au sud-ouest de Laghouat. Ce carnage continue de heurter la conscience humaine au point de laisser des traces indélébiles dans la mémoire collective que le pouvoir politique tente d'effacer à coups de compromissions avec l'intégrisme.
Alors que la journée s'annonçait belle en cette saison automnale, revenant à bord d'un taxi à partir de son lieu de résidence, au nord du pays, pour aller à Hassi R'mel où il travaille, A. H. Madani, le rescapé, a fait escale à Djelfa avant de prendre un taxi en compagnie d'un autre voyageur (client) qui serait, dit-t-il, un militaire appelé de réserve. Arrivé aux environs de 17h30 au lieu de la tuerie, le chauffeur a obtempéré à l'ordre de s'arrêter intimé par les terroriste en tenue afghane et kalachnikov à la main. Le rescapé a vécu une scène d'horreur où les terroristes se sont scindés en deux groupes pour accomplir leur sale besogne. Un groupe égorgeait aveuglement les voyageurs extraits de force des autocars et autres véhicules, et l'autre continuait à arrêter les véhicules venant des régions du Sud et du Nord, avant de les tuer. "Surpris par le faux barrage, un automobiliste a tenté vainement de rebrousser chemin, avant que les terroriste ne s'empare de lui pour l'abattre froidement. Et B. Hamid, un de mes collègues de travail, a été froidement tué sous mes yeux'', raconte le rescapé. "Quant à moi, j'ai échappé miraculeusement à ce carnage. Deux balles m'ont percé la cuisse avant de faire le mort parmi les cadavres'', a indiqué le miraculé, les séquelles de l'horreur encore visibles sur son visage. Sur le lieu du carnage, un bout de "béton'' orienté vers le ciel, est érigé en guise de stèle commémorative qui ne porte, malheureusement, aucun nom des victimes. Chaque date anniversaire, le miraculé dépose une gerbe de fleurs en leur mémoire. A. H. Madani, le miraculé, espère que l'Etat commémorera avec honneur cette journée et invitera les familles des victimes du devoir. Dépité, il espère que les médias, les associations, les syndicats et toute la société, commémoreront cette journée pour empêcher l'amnésie de prendre racine.
Le 28 octobre 1998, soit deux années après leur forfait, les sinistres T. Ammar, S. Ahmed, D. Lahcène et T. Edhaher ont été condamnés à mort, par contumace, par le tribunal criminel près la cour de Laghouat.
BOUHAMAM AREZKI


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