Pour les requérants, la priorité dans le recrutement doit revenir à ceux en poste et non aux candidats externes. Dans une correspondance adressée au recteur de l'université Akli-Mohend-Oulhadj de Bouira, une vingtaine de jeunes employés dans le cadre du préemploi au sein de ladite université demandent leur intégration "immédiate", tout en exigeant plus de transparence dans les recrutements. Ces titulaires de postes du préemploi, dont certains sont depuis plusieurs années au sein de ladite université, ont tenu à exprimer leur refus de l'actuelle politique de recrutement, en appelant purement et simplement au gel de tout recrutement externe. Pour les requérants, "la priorité dans le recrutement doit revenir aux employés du préemploi en poste à l'université et non pas aux candidats externes", soulignent-ils. Selon les rédacteurs de cette missive, le bon fonctionnement de l'université de Bouira est dû notamment aux jeunes recrutés dans le cadre du préemploi. Selon les signataires de cette requête, les travailleurs contractuels constituent près de 80% de l'effectif de l'université. "Beaucoup d'entre nous se sont sacrifiés au service de l'université, et ils doivent être priorisés dans toute opération de recrutement", est-il indiqué dans ce document. Un peu plus loin, ces "travailleurs précaires", comme ils aiment se définir, réclament à l'administration de l'université de Bouira d'exiger de la tutelle plus de postes budgétaires. "Nous demandons au recteur qu'il intercède en notre faveur auprès de la tutelle pour l'ouverture de nouveaux postes de recrutement", réclament-ils. Par ailleurs, ces jeunes contractuels s'indignent dans leur requête de l'"injustice" dont ils disent être victimes. Parmi les personnes recrutées récemment figurent des candidats fraîchement diplômés, et cela s'est fait au détriment de candidats déjà en poste depuis des années. À titre indicatif, des concours externes avaient été organisés, récemment, à l'université de Bouira. Le nombre de postes à pourvoir est très largement en deçà de la demande exprimée. Les postulants au sein de l'université jugent que leurs demandes doivent être traitées en priorité par rapport aux postulants externes. De son côté, l'administration juge irrecevable l'argument selon lequel les postes à pourvoir devraient être attribués en priorité aux employés du préemploi de l'université. Pour elle, le concours est externe et ouvert à tous et sans exception. Ainsi, d'après les responsables du campus de Bouira, l'administration ne peut pas exclure des postulants et en favoriser d'autres. Car, selon elle, le recrutement dépend de plusieurs critères applicables à l'échelle nationale. RAMDANE BOURAHLA
