Les adjoints d'éducation de la wilaya de Béjaïa, affiliés au Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), ont observé, hier, une grève et un rassemblement devant le siège de l'académie. Une action de protestation, décidée à l'issue de la réunion du conseil de wilaya de leur syndicat, tenu le 28 octobre dernier. Ils étaient des dizaines d'adjoints de l'éducation à avoir répondu présent au rassemblement de leur syndicat malgré une pluie battante. Après avoir tenu un sit-in d'environ une heure devant l'édifice de l'académie, les protestataires ont subitement décidé de gagner le hall du premier étage de la Direction de l'éducation pour continuer à observer leur mouvement de protestation. À l'intérieur du hall, les membres du bureau de wilaya dudit syndicat ont improvisé une prise de paroles. Les intervenants ont, tour à tour, vilipendé les responsables de leur tutelle et leur gestion désastreuse du secteur de l'éducation de Béjaïa. "Que les responsables de l'académie sachent que nous sommes des acteurs à part entière dans l'éducation, et non des figurants", a déclaré l'un des membres du bureau. Et d'ajouter sur ton menaçant que "si les responsables ne daignent pas prendre en charge nos doléances, le SNTE radicalisera son mouvement de protestation. Nous allons cadenasser le portail de l'académie. Basta !". Les intervenants n'ont pas manqué d'interpeller le wali afin d'intervenir pour mettre un terme à cette situation qui prévaut dans leur secteur. Dans sa déclaration appelant à cette journée de protestation, le SNTE exige "une commission d'enquête sur la gestion aléatoire des différents services de l'académie et le climat régnant au sein de tous les services". Pour preuve, les rédacteurs du document citent "les nominations des chefs de service dans la précipitation avant d'être relevés de leur poste peu de temps après". On a énuméré aussi "le poste de chef de service des études et des examens resté vacant pendant deux années" et "le travail de la commission des titularisations". Par ailleurs, le SNTE, par la voix de ses membres de wilaya, exige "la réintégration sans aucune condition de l'un des adjoints de l'éducation, licencié arbitrairement par son directeur. C'est un licenciement en violation des textes réglementaires régissant la Fonction publique". À noter que le rassemblement des adjoints de l'éducation a été soutenu par des syndicalistes du CLA et du Satef. L. OUBIRA