Organisées lundi et mardi par la maison de la culture de la wilaya de Chlef, les premières journées de la chanson bédouine et de la poésie populaire ont rassemblé nombre de chanteurs et de poètes venus de toute la région du centre-ouest du pays. C'est à l'intérieur d'une magnifique kheïma dressée dans le hall de la maison de la culture que ce sont déroulées toutes les manifestations programmées à cette occasion, outre des expositions et des conférences-débats qui tournaient autour du même thème. Pour Djilali Dahmani, directeur de la maison organisatrice de cet événement, "à travers ces journées, nous voulons encourager nos jeunes à rester étroitement liés à cet important patrimoine culturel que compte notre pays. Nous avons peur que cela puisse disparaître un jour. C'est pourquoi nous œuvrons inlassablement afin de préserver ce genre d'activités artistiques, à savoir la chanson bédouine et la poésie populaire qui ont joué, il ne faut pas l'oublier, un rôle prépondérant pendant la guerre de libération nationale". En présence d'un grand public qui a parfaitement apprécié et applaudi toutes les prestations de qualité, des chanteurs bédouins tels que cheikh Maamar Bendenia de Chlef, Bendhina de Mostaganem et Ahmed Abed de Relizane, et les poètes Abdelkader Arabi de Mostaganem, Hacène Chenouf, Mansour Mokhtari et Bouabdellah Saâdoune de Chlef ont fait vibrer durant les deux jours la salle de la maison de la culture, grâce à leurs chansons et de leurs poèmes, dont le contenu évoque des thèmes sociaux et historiques et rappelle, entre autres, les étapes qu'a traversées notre pays durant l'époque coloniale. Pour Mme Berberi, présidente de l'association des échanges culturels Ahlem, "non seulement cette manifestation a connu une grande réussite en matière d'organisation, mais grâce à elle aussi, un nombre considérable de jeunes a démontré combien son attachement et son intérêt sont si grands vis-à-vis de ce genre d'art populaire, considéré par tout le monde ici comme un patrimoine culturel historique qui fait indéniablement partie de leur identité nationale". AHMED CHENAOUI