Les artistes peintres Nourredine Kichou et Abdelhalim Akkouche se sont faits les ambassadeurs de leur "taddart Tizi n'Bechar abandonnée", mais qu'ils adoucissent de fleurs et de feuillage qui oscillent, non d'un souffle venteux, mais de l'inclinaison au style de l'impressionnisme. À eux deux, ils ont coloré la galerie d'art du centre culturel Mustapha-Kateb, rien qu'au thème "Pinceaux et couleurs" où l'art floral s'amalgame d'harmonieuses couleurs des pépinières de leur village Tizi n'Bechar qui est perché dans les monts des Babors à Sétif. À eux deux, Nourredine Kichou et Abdelhalim Akkouche se sont faits les ambassadeurs de leur "taddart Tizi n'Bechar abandonnée", mais qu'ils adoucissent de fleurs et de feuillage qui oscillent, non d'un souffle venteux, mais de l'inclinaison au style de l'impressionnisme. Vêtus du tout en nuances, le duo d'artistes peintres, notamment Nourreddine Kichou, offre dès l'entrée de la galerie cette couronne d'art floral contemporain qu'il encense d'un "bouquet de roses rouges" qu'il étiquète d'expressions bucoliques : "Dif El Gate" (L'invité du chat) ou "Zahrate El Khaoulat" (fleur de la méditation). Et tel un fond d'écran, le burnous tissé aux flocons de la poudreuse, s'étale tel ce "paysage enneigé" d'une carte de vœux du nouvel an, où le printemps promet l'éclosion d'un bouquet de "Chakaïk Enouemane" que seuls les villageois de Tizi n'Bechar connaissent. À ce propos, le recueil de couleurs octroie au champ de tulipes l'éclat rouge passionnel de cette fleur symbole de l'amour, où s'exhale la brillance de la lumière du jour pour nourrir la flamme de la déclaration du cœur pour l'être cher en cette période de la Saint-Valentin. Autrement, l'illusion qu'il y ait l'âme de dame nature au cœur même de la toile est palpable, eu égard à l'innocence des dessins que l'on ne trouve que dans les livres de récitations de notre enfance. Si tant est d'énigmatique trait qu'il arrive à Nourreddine Kichou d'emprunter l'allée de l'abstrait pour pérenniser l'histoire d'"El Khalidoun" du 8-mai-1945 et de l'Eternel Novembre. Curieux qu'il est, l'artiste peintre s'inspire d'autres tendances et goûte à d'autres sensibilités pour brouillonner l'horreur du siècle du "Printemps arabe". Reste qu'il y a tant à voir "Près du rivage" pictural, où son camarade de galerie Abdelhalim Akkouche a amarré son "chebek" (navire) pour permettre à la dame "berbère Djamila" de mettre pied à terre. Toutefois, c'est là le beau paradoxe de l'école de l'autodidactie, où un enfant des Hauts-Plateaux de l'est d'Algérie peint à l'acrylique l'horizon bleu qu'éclaire "Le phare de l'île de Rachgoun" à Béni Saf dans la wilaya de Aïn Témouchent. C'est qu'il a de l'imagination au bout de la pointe de ses crayons, puisqu'il crayonne d'agréables caricatures qu'il expose dans le hall de la galerie. Ainsi, le caricaturiste Abdelhalim Akkouche sensibilise à l'aide de la caricature les méfaits du tabac et son corollaire de la drogue, mais encore de l'atteinte à l'environnement. Autant dire qu'il aurait pu imager le recueil de billets de feu Boussad Abdiche intitulé "Circus'lation" publié aux éditions de l'Enal (1986), puisqu'il mêle de l'humour noir à l'attitude délictuelle des chauffards qui écument non routes ainsi que l'irrespect au code de la route. Donc, autant prendre place avant le 2 mars prochain à bord de l'excursion imagée dans le style d'une bande dessinée, où il n'y a que pour l'univers bucolique de l'Algérie profonde Louhal Nourreddine