Abdelhakim Akkouche, un artiste de 30 ans, issu de Tizi Nebchar, ne laisse pas indifférent avec sa trentaine d'œuvres exposées au niveau du hall de la maison de la culture Houari-Boumediene de Sétif. « Je dessine chaque jour, je ne peux m'en passer, je traite beaucoup les fléaux sociaux, notamment la cigarette, la drogue et les accidents, d'autant plus que Sétif est en tête du nombre d'accidents de la route », a-t-il relevé. Sur une de ses œuvres, on voit un convoi de voitures qui se percutent après avoir freiné sèchement. Sur le trottoir, un paysan marche aux côtés d'âne. Il les regarde avec un sourire narquois et leur indique, avec son index, la plaque « Stop », en arabe « Kif » mais à la place, Abdelhakim Akkouche a noté « Fik » (Réveille-toi). Sur un autre tableau, un homme essaie de fuir les problèmes comparés à un enfer en plongeant sa tête dans un paquet de cigarettes. C'est ainsi que s'exprime l'artiste Abdelhalim. « Je n'aime pas trop le discours, je préfère tout transmettre à travers le dessin, y compris les situations malheureuses. J'essaie d'en faire un message avec une moralité imprégnée d'humour. J'apprécie beaucoup les caricaturistes Ayoub d'El Khabar et Naji Al Ali », nous confie-t-il.Après avoir travaillé pour le journal Al Ayam et participé à plusieurs concours et expositions au niveau de plusieurs wilayas dont Alger, Sétif et Tizi-Ouzou, il obtient le premier prix de la caricature à Tizi-Ouzou. Akkouche fait aussi partie de l'association « Alwan al-fan wa tourath » qui réunit plusieurs artistes à l'instar de Kichou Noureddine qui a déjà exposé lors de la première édition du festival chaabi à Sétif. Selon Abdelhalim, ce dernier (Kichou Noureddine) l'a beaucoup épaulé et aidé durant les moments difficiles. « C'est une personne qui n'arrête pas de m'orienter ». L'exposition durera jusqu'au 13 avril. H. A. D.
