Hier, des dizaines d'acquéreurs de logements sociaux participatifs à Aïn Melha ont manifesté devant la direction de la promotion Bourouag, in situ, contre le retard considérable mis dans la livraison du projet. Une brigade de la Gendarmerie nationale, dépêchée sur les lieux, a établi un PV sur le rassemblement et les revendications. L'entreprise réalisatrice a mis presque sept dans la construction de 274 logements, qu'elle n'a pas encore finis. Le hic, c'est que le promoteur, qui cumule une facture de 165 millions de centimes auprès de Sonelgaz, a exigé des acquéreurs de s'acquitter d'une quote-part de 5 000 DA chacun alors qu'ils n'occupent pas leurs appartements. Acculé par la colère des attributaires qui exigent la réception de leurs logements avec les commodités requises (ascenseurs, extérieurs et parties communes achevées, éclairage public...), le promoteur leur a rétorqué avec dédain : "Vous n'avez rien à revendiquer. Vous avez pris les appartements batal", allusion faite à l'aide de l'Etat pour l'accession à la propriété immobilière. Pourtant, les bénéficiaires ont payé leurs logements rubis sur l'ongle, depuis 2009 pour la majorité. Pour les ascenseurs (des immeubles de 8 à 14 étages), l'entrepreneur affirme ne pas avoir reçu l'argent de la CNL, alors qu'il a investi des milliards de centimes dans des parkings qui lui appartiennent. Autrement dit, la promotion GBC n'a pu terminer 274 logements en sept ans. Pourtant, elle a obtenu le marché de réalisation d'environ 1 000 logements AADL à Tipasa et à Blida.