Résumé : Zahia exhortera sa belle-fille à rejoindre son mari. Elle avait remarqué une amélioration dans leurs relations et voulait que cela dure. Anissa ne se fera pas prier et proposera à Mourad un thé qu'elle ira préparer elle-même. Zahia qui était en train de rincer ses assiettes juge opportun de préciser : -C'est du thé vert du Sud. Mourad l'aime chaud et bien sucré. Anissa prépare un plateau et retourne au salon. Elle verse le thé fumant dans les verres avant de demander à son mari : -Combien de sucres je dois mettre ? -Deux. Mon père ne prend pas de thé. C'est pour qui le deuxième verre ? -Pour moi. -Ah ! Le vieux Ahmed qui suivait la conversation en silence, juge opportun de lancer : -Moi, je ne prends jamais du thé le soir. Cela me provoque des insomnies, mais Zahia me prépare toujours une tisane pour m'aider à m'endormir. -C'est ce qu'elle vient de m'apprendre, Ammi Ahmed. -Je me fais vieux ma fille, et les habitudes changent lorsqu'on prend de l'âge. -Que Dieu t'accorde une longue vie. Elle remarque que son mari la regardait, et pour balayer sa gêne, elle prend le second verre de thé et s'installe auprès de lui : -J'espère que ce thé est à ton goût. Il hausse les épaules sans répondre, et se remet à regarder la télé. Un peu offusquée, Anissa se met à siroter son breuvage à petites gorgées, puis une fois son verre terminé, elle se lève, mais Mourad, la tire par le bras : -Rassois-toi. -Mais je dois... -Rassois-toi, tu voulais me tenir compagnie, n'est-ce pas ? Ne sachant que répondre devant son beau-père, elle se rassoit sur le canapé sans rien dire. Mourad ébauche un sourire, et son père affiche un regard désapprobateur : -Mon fils, ne sois pas aussi dur avec ton épouse, elle ne connaît pas encore nos habitudes. -Eh bien, je ferai en sorte qu'elle en prenne connaissance bientôt. Zahia les rejoint et tend à son mari sa tasse de tisane : -Bois pendant que c'est chaud, Ahmed. Je vais préparer ton lit. Elle dépose sur la banquette qui lui faisait face, un oreiller, un drap, et une couverture. -Voilà. Ahmed, si tu veux t'allonger, ta couche est prête. Elle se retourne vers Anissa, qui peinait à garder ses yeux ouverts : -Tu tombes de sommeil ma fille, pourquoi ne rejoins-tu pas ta chambre ? -Quand je le déciderai. Elle fronce les sourcils et lance un regard curieux à son fils : -En voilà des manières Mourad. Cette femme a passé la journée à m'aider et à mettre de l'ordre dans la maison. Une autre a sa place, nouvellement mariée, n'aurait même pas levé le petit doigt. Pourquoi l'empêches-tu donc d'aller se reposer ? Il ne répond pas et termine de boire son thé, tout en continuant à suivre à l'écran, son match de foot, qui s'éternisait. Anissa s'adosse à un coussin et ferme les yeux, puis s'endort. Quelqu'un la secoue. Elle rouvre les yeux. Où se trouvait-elle donc ? -Allez, au lit.... (À SUIVRE) Y. H.