Triple demi-finaliste depuis 2016, l'USM Bel-Abbès aspire désormais à franchir ce cap maudit de l'avant-dernier tour de l'épreuve populaire et s'adjuger une deuxième coupe d'Algérie, vingt-sept longues années après son premier et unique titre, acquis en 1991 au 5-Juillet, face à la JS Kabylie (2-0), grâce à des buts signés Tlemçani et Louahla. "Malgré les énormes difficultés rencontrées tout au long de cette saison, nous sommes quand même fiers d'avoir réussi un tel parcours. Nous avons bien travaillé, nous avons passé des moments durs, mais nous avons su relever la tête. Notre abnégation et nos sacrifices ont fini par payer puisque nous sommes présents à ce stade avancé de la compétition. Ce serait une juste récompense pour le groupe, le club, les supporters et la ville d'être présents en finale, au stade du 5-juillet. Ce serait merveilleux d'avoir cette opportunité d'offrir à l'USM Bel-Abbès un titre national'', soulignera, à ce propos, l'entraîneur des Vert et Rouge d'El-Mekerra, un Si Tahar Cherif El-Ouazzani, doublement ambitieux, puisque, dit-il, "sur un plan plus personnel, il me faut aussi un titre comme entraîneur !" "J'ai à mon palmarès trois accessions avec l'Olympique d'Arzew et une autre accession avec le Paradou AC. Mais aucun titre majeur comme une coupe ou un championnat. Donc, comme entraîneur ambitieux, j'aspire vraiment à aller en chercher un. Ce serait fabuleux si je parvenais à remplir cette case vide dès cette saison avec cette coupe d'Algérie", espère notre interlocuteur. Après avoir éliminé, tour à tour, le HB Chelghoum Laïd (0-0, 3-1 aux t.a.b;) en 32es de finale, le CRB Kaïs (0-2) en 16es, l'US Biskra (2-1) en huitième puis la JS Saoura en quart, l'USMBA se présente, logiquement, comme un candidat crédible au sacre national. "Je pense que le match le plus difficile que nous avons eu à livrer fut celui des 32es de finale, face au HB Chelghoum Laïd. Au bout de 120 longues minutes et d'un suspense insoutenable, nous avons, Dieu merci, arraché notre ticket qualificatif lors de la séance des tirs au but (ndlr, 3-1). Le quart de finale face à la JS Saoura n'a pas non plus été une partie de plaisir. Nous étions menés au score, mais nous avons fait preuve de caractère en allant au bout de nous-mêmes pour gagner notre place dans le dernier carré'', relate, à ce sujet, Cherif El-Ouazzani qui, tout en sourire et à la veille du tirage au sort, ne cachait aucunement son envie d'hériter du petit poucet. "J'aimerais bien que le tirage au sort soit clément et qu'on tire, pourquoi pas, cette sympathique formation de Zaouïa qu'on accueillerait avec les honneurs chez nous au stade du 24-Février-1956 de Bel-Abbès. Du moins, j'espère qu'on jouera à domicile et devant nos supporters. Surtout que pour l'évolution du club, il serait doublement intéressant de se qualifier en finale après trois demi-finales consécutives'', renchérira l'entraîneur de l'USMBA. En parallèle à cette réussite sportive, le club de la wilaya 22 vit, cependant, bien des problèmes sur le double plan financier et administratif. Car, bien que qualifiés aux demi-finales de la coupe, l'actuelle direction de l'USMBA doit pas moins de sept mensualités à ses joueurs. À en croire l'un d'eux, deux mois de salaire devaient leur être versés hier, ce qui ne régularisera en rien leur situation financière puisqu'ils auront toujours cinq mensualités de retard. Paradoxalement, c'est le moment qu'a choisi l'ancien président de club, Louaguef, pour promettre une prime de 100 millions à chaque élément en cas de qualification à la finale. De quoi pimenter encore davantage le prochain rendez-vous des coéquipiers de Tabti et les motiver doublement pour franchir ce maudit cap des demi-finales. R. B.
