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L'Irak et deux films prometteurs
Un vent d'humanisme souffle sur la croisette Tahar Houchi
Publié dans Liberté le 15 - 05 - 2005

La 2e journée de la 58e édition du Festival de Cannes a été marquée par l'entrée en compétition du Japon avec “Bashing” (harcèlement) de Kabayashi Masahiro et du Kurdistan avec “Kilomètre Zero” de Hiner Saalem.
Pendant ce temps, Catherine Deneuve a donné sa leçon d'actrice. Bashing, du Japonais Kabayashi Masahiro, s'inscrit au cœur de l'actualité internationale. Il raconte l'histoire de la jeune Yoko, otage en Irak, qui rentre au Japon après sa libération. Mais sa joie se transforme vite en cauchemar. Les gens la rejettent, l'insultent dans la rue, les amis s'éloignent et son patron la licencie. Ainsi, elle se retrouve dans l'isolement total. C'est là que l'idée de repartir en Irak lui effleure la tête. Elle achète des friandises japonaises et les offre aux enfants irakiens. Avec ce film qui se défend bien, Kabayashi fait preuve d'une sensibilité à la souffrance humaine et une ouverture d'esprit par rapport à l'actualité internationale. Avec le deuxième film, Kilomètre Zero de Hiner Saalem, il s'agit aussi de l'Irak. Le réalisateur kurde nous propulse au cœur de la dictature de Saddam Hussein. Le film retrace quelque vingt dernières années du régime de Saddam. En réalité, il brosse un tableau terrifiant aussi bien de la dictature du zaïm que de la politique d'extermination menée par le cousin de Saddam, plus connu sous le nom de “Ali le chimique” : humiliation, incorporation forcée, gazage des villages kurdes (l'Anfal en 1988), bombardement, terreur… C'est l'histoire de Ako, un jeune kurde-irakien qui se retrouve de force dans l'armée alors qu'il rêvait de quitter le pays, qui va servir de prétexte pour aborder cette dure réalité. Sur place, le soldat cherche en vain une blessure à même de le démobiliser. Un jour, il reçoit l'ordre de livrer la dépouille d'un martyr à sa famille qui lui offre une occasion inestimable de fuir. Mais pour réaliser son rêve, il a dû traverser tout le pays, en compagnie d'un chauffeur de taxi arabe, avec le cercueil. Un road movie qui a permis au réalisateur de dresser un tableau désolant sous la coupe d'un système dictatorial florissant. Par ailleurs, le point fort du film réside dans cette relation entre ces deux hommes qui s'aiment, qui désirent s'entretuer et qui évoluent dans un univers de la non-communication. Ce film, qui fait parler de lui beaucoup à Cannes, a été tourné dans de pénibles conditions qui ont suivi la libération de l'Irak… Alors que le régime de terreur est tombé, Hiner Saalem s'efforçait de le reconstituer et de l'enfermer dans une pellicule. Même si la tendance générale est à apprécier ces deux films, il est difficile de miser sur l'un ou l'autre, d'autant plus que des maîtres sont toujours en retrait. Nonobstant, Hiner a répandu le parfum de la dictature de Saddam et Kabayashi a soufflé le vent de l'humanisme sur la Croisette.
T. H.


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