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Michael Haneke dame le pion
58e festival du cinéma de cannes
Publié dans Liberté le 17 - 05 - 2005

La grimpée du palmier cannois devient, de jour en jour, de moins en moins intéressante étant que les participants n'ont laissé que vague impression, pour ne pas dire peinent à convaincre les festivaliers. Même les plus attendus, comme Atom Egoyan ou Gus Van Sant, n'ont pas pu s'imposer.
Toutefois, Michael Haneke prend de l'avance. Parmi les films déjà montrés, certains sont pratiquement écartés. C'est le cas de Limming, de Dominique Moll et Where the truth lies, d'Atom Egoyan. Les deux films ont comme nœud de la narration un crime qui vient agiter les personnages. Alors que le premier verse dans l'irrationnel, le deuxième nous introduit dans l'univers d'enquête journalistique. Il est très difficile de miser sur l'un ou l'autre, non pas parce qu'ils présentent des faiblesses, mais parce qu'ils ne font pas le poids devant certaines œuvres plus complètes et plus abouties. On peut tenir les mêmes propos au sujet de Last days, de Van Gus Sant qui a mis en scène les derniers jours d'un artiste musicien que le succès a jeté dans la solitude, ainsi que de Election de Johnnie To qui a filmé quelques batailles rangées entre les membres des triades chinoises à Hong Kong. Par ailleurs, Kilomètre Zéro, de Hiner Saalem et Bashing, de Kobayashi Masahiro, nous laissent sceptiques vu les propos avancés par le président du jury Emir Kusturika, au début du festival, concernant les critères esthétiques qui présideront le choix du lauréat. Les deux films traitent de l'actualité brûlante : les histoires sont situées en Irak et, respectivement, avant et après la chute du régime de Bagdad. Aussi pertinentes que soient les thématiques abordées, il n'en demeure pas moins que la volonté d'éviter toute polémique plaide plutôt en leur défaveur.
L'autre film qui était très attendu, mais finalement a déçu, est Une fois né…, de Marco Tullio Giordana qui aborde la problématique de l'émigration clandestine en Italie. Durant la première partie, on découvre un enfant choyé par une famille propriétaire d'une fabrique, très ouverte aux étrangers, qui tombe, à l'insu des passagers, dans la mer. Il est sauvé par les candidats à l'émigration clandestine qui faisaient la traversée à bord d'un bateau de fortune. Durant la deuxième partie, le réalisateur a cherché à montrer le parcours de ces émigrés à travers le regard d'un enfant. Mais très vite, il cède à la tentation de montrer “l'angélique politique” italienne vis-à-vis des émigrés. Il est très difficile de voir donc le jury jeter son dévolu sur ce film tant il nous laisse interrogatifs. Cependant, parmi les films projetés, seul Caché, de Michael Haneke se présente comme un véritable outsider. Tout le monde le désigne, à raison, comme le film “palmable”. En effet, l'œuvre de Haneke prend comme prétexte une histoire simple pour aborder des questions complexes, comme les rapports entre l'Algérie et la France, plus universelles comme les rapports entre colonisés et colonisateurs, et, surtout, plus philosophiques comme le pardon, la culpabilité. Le tout est auréolé par un binôme convaincant : Daniel Auteuil et Juliette Binoche. Ceci étant dit, les dés ne sont pas jetés tant que certains, comme Amos Gitai, Jim Jarmus ainsi que les frères Dardenne n'ont pas encore entamé ni les marches ni le palmier et, parfois, le soleil du midi rend les jurys imprévisibles.
T. H.


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