Au retour d'Agadir où s'était tenu le Festival international Ussni n'Ourough du cinéma amazigh, Amirouche Malek a bien voulu nous entretenir sur l'accueil qui a été réservé à son film documentaire Djouher Amhis-Ouksel, une femme d'exception. Liberté : Que vous a valu votre participation au Festival international Ussni n'Ourough du cinéma amazigh d'Agadir, en tant qu'animateur de la scène culturelle algérienne ? Amirouche Malek : Au-delà de l'ouverture vers autrui, cela nous enrichit de prendre part à ces évènements, source de partage d'expériences utiles, mais aussi d'évaluation qui s'ajoutent à la rencontre d'artistes d'horizons divers. C'est le cas d'une rencontre avec Uli Rode, une Allemande qui s'exprime et chante en kabyle. N'est-ce pas là la magie des voyages qui permettent de se mesurer au baromètre de l'association Ussni n'Ourough, entre autres, Rachid Boukessim ainsi que Rachid Moutchou qui incarnent l'âme ouvrière de la manifestation et qui s'arcboutent sur la jeunesse d'Agadir. Quelle est l'appréciation du jury au sujet du film documentaire Djouher Amhis-Ouksel, une femme d'exception ? L'ensemble du jury, dont une Allemande, un Français et un Marocain, ont apprécié le film, Nna Ldjoher, une femme d'exception, du fait qu'il s'agit d'un film documentaire en hommage au nom d'une dame pédagogue et écrivaine qu'il est requis de buriner au fronton de notre Panthéon qui reste à créer. Certes, l'œuvre a révélé des imperfections, d'où les recommandations de s'entourer d'intermittents de spectacles qui maîtrisent l'abécédaire des métiers du cinéma. Mais pour atteindre le relais de la qualité, le mieux est de travailler plus, étant donné qu'il y a encore du labeur sur l'itinéraire de la persévérance. Donc, pour ma première, cela a fertilisé davantage mon capital expérience eu égard aux félicitations des membres du jury. Un mot sur l'avis du public concernant votre œuvre cinématographique... Le titre, à lui seul, a aiguisé la curiosité du public qui a été attentif à l'itinéraire de la dame Amhis-Ouksel Djouher. D'où l'émotion qui transparaît chez l'auditoire, notamment durant la séquence où l'on voit Nna Ldjoher verser des larmes. À ce sujet, l'assistance a été ravie de découvrir l'auteure de la collection "Empreinte" (édition Casbah) et son dévouement à sa mission de pédagogue qu'elle a exercée des décennies durant en direction de la jeunesse. Donc, en dépit des imperfections, le film est acceptable du point de vue technique. J'ajoute ma voix à celle des cinéphiles pour que le film soit projeté pour le grand public.