La première journée des épreuves du baccalauréat à Bouira s'est déroulée dans un climat d'anxiété et de stress aussi bien du côté des candidats que de l'administration. Et pour cause, le désastre de l'année passée est encore dans toutes les mémoires. À proximité des centres d'examen, les brouilleurs d'ondes radio étaient activés et aucun réseau GSM ou 3G n'était accessible. Comme annoncé la veille, le réseau internet a été coupé à 8h30. Ni les réseaux sociaux, ni les moteurs de recherches, ni les boîtes mail n'étaient accessibles. De plus, une forte mobilisation policière a été constatée aux abords des centres d'examen. Rien n'a été laissé au hasard. Vers 8h15, les candidats étaient priés de laisser leurs téléphones portables à l'extérieur des salles d'examen et les chefs de centres avaient pour instruction de "faire la chasse" aux appareils électroniques. Les surveillants étaient sur le qui-vive. Au lycée Abderrahmane-Mira de Bouira, une brève altercation a eu lieu entre un agent de sécurité et un candidat qui tentait d'introduire en douce un smartphone. Fort heureusement, cet incident a été rapidement clos et le candidat qui risquait d'être exclu de la première épreuve, s'est résolu à laisser son téléphone à l'intendance. "Nous avons reçu des instructions fermes et nous tâchons de les appliquer à la lettre", confiera le chef de centre. Vers 10h, les premiers candidats commencent à sortir. "C'était vraiment abordable et à la portée de tous", déclare Ahlam, une candidate en filière économie et gestion. Malgré un sujet relativement "corsé", la plupart des candidats se sont dit "satisfaits". À titre indicatif, pas moins de 51 centres d'examen encadrés par 4 233 superviseurs ont été prévus pour accueillir les 14 836 candidats de la wilaya. RAMDANE B.