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Les chancelleries occidentales dans l'expectative
Proximité de l'élection présidentielle sur fond de remous politiques et de marasme économique
Publié dans Liberté le 15 - 07 - 2018

Le propos peut paraître anodin, mais il n'en cache pas moins les attentes américaines, et de manière générale occidentales : comment va évoluer la situation en Algérie au cours des prochains mois, voire des prochaines années, à la lumière d'un contexte marqué par l'opacité, l'illisibilité et une paralysie politiques sur fond de marasme économique.
Dans une newsletter rendue publique jeudi, l'ambassadeur américain, John Desrocher, qui boucle une année de présence en Algérie, s'est dit "impatient" de connaître la nature des réalisations bilatérales dans les prochaines années. "Nous avons accompli beaucoup de choses ensemble. Et j'ai hâte de voir ce que nous réaliserons au cours des prochaines années pour propulser cette relation bilatérale de plus en plus importante vers de nouveaux sommets", écrit John Desrocher. L'ambassadeur ne fait pas ouvertement allusion à la prochaine élection présidentielle. Il ne commente pas, non plus, comme d'ordinaire, les "convulsions" internes au risque de courroucer Alger, si prompte à dénoncer "l'ingérence étrangère dans les affaires internes". Il se contente seulement d'exprimer une espèce d'"excitation" à l'idée de poursuivre sa mission dans un pays, dont il semble être tombé sous le charme et qu'il n'hésite pas à qualifier de "fascinant". Une attitude à l'évidence dictée non seulement par les règles diplomatiques, mais également par crainte que d'éventuels propos ou gestes prêtent le flanc à des interprétations. On se souvient comment en 2014, à la veille de l'élection présidentielle, la visite à Alger du secrétaire d'Etat, John Kerry, perçue alors comme un soutien effectif à Bouteflika, avait provoqué un tollé suscitant la désapprobation de l'opposition. Mais comme toutes les chancelleries étrangères, Washington semble, elle aussi, dans l'expectative. Et rien de plus emblématique que ce souci de "décrypter" la situation et les enjeux, que les rencontres que nombre d'ambassadeurs occidentaux initient avec les acteurs politiques. Histoire de faire dans le "diplomatiquement correct", John Desrocher préfère plutôt mettre le curseur sur la qualité des relations entre les deux pays et la coopération qu'ils entretiennent, axée essentiellement sur l'aspect sécuritaire. "Notre désir commun de liberté et d'indépendance forme un lien durable entre les peuples algérien et américain", souligne Desrocher en évoquant la célèbre déclaration de John F. Kennedy en 1957 en faveur de l'indépendance de l'Algérie, alors sous domination coloniale. Il rappelle également la récente visite en Algérie du secrétaire d'Etat adjoint, John Sullivan, lequel avait coprésidé avec le chef de la diplomatie algérienne, Abdelkader Messahel, la cinquième session du dialogue bilatéral algéro-américain sur les questions de sécurité. "Dans le cadre de sa visite à Alger, le secrétaire d'Etat adjoint a eu des discussions très fructueuses avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avec le ministre des Affaires étrangères, Messahel, et avec d'autres responsables gouvernementaux algériens sur les moyens de travailler ensemble pour relever les défis de sécurité dans la région et dans le monde", rappelle la lettre. "La coopération sécuritaire continue d'être parmi les plus importantes priorités de l'engagement de nos gouvernements. Les Etats-Unis sont fiers de se tenir aux côtés de l'Algérie pour lutter contre le terrorisme et prendre des mesures contre les moteurs de l'extrémisme violent", avait déclaré alors le secrétaire d'Etat adjoint. "Le dialogue sur les questions de lutte contre le terrorisme offre une tribune et un lien direct entre les acteurs importants américains et algériens et crée une opportunité pour un engagement intersectoriel sur la politique et les questions de lutte contre le terrorisme qui renforcent les relations de travail entre les principaux partenaires dans la lutte antiterroriste", souligne encore la lettre. Cependant, John Sullivan n'a pas échappé à une question sur la prochaine élection présidentielle lors d'un entretien accordé à une chaîne de télévision privée. "Nous voulons que la volonté populaire des Algériens s'exprime à travers une opération démocratique transparente, libre et ouverte. Les Etats-Unis ne soutiennent pas un candidat précis. Les Etats-Unis appuient des élections libres qui garantissent l'expression de la volonté des Algériens", a-t-il affirmé, reprenant à son compte un poncif servi à chaque échéance, même si en filigrane, il semble plaider en faveur d'une élection transparente, comme le réclame l'opposition. Si les autres capitales, notamment celles de l'UE, ne se sont pas encore exprimées ouvertement, en privé, nombre d'ambassadeurs n'hésitent pas à s'interroger sur l'évolution de la situation. À l'été 2016, un article de Politico, citant une source européenne anonyme, notait que l'"UE attend un changement de régime en Algérie" et s'inquiète de "blocages politiques". Des propos vite démentis et dénoncés par la partie algérienne et par Bruxelles, mais qui ne chassaient pas pour autant toutes les interrogations. Encore plus aujourd'hui avec les remous qui secouent le sérail.
Karim K.


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