Les services de sécurité italiens ont arrêté 14 Algériens à bord d'une embarcation alors qu'ils tentaient de rejoindre la Sardaigne, ont indiqué des sources officielles italiennes, citées par les agences de presse. Les candidats algériens à l'émigration clandestine ont été interceptés au moment où 135 Tunisiens avaient été arrêtés près des côtes italiennes à bord de 13 embarcations qui ont débarqué par la suite sur l'île de Lampedusa. Ayant signé un accord avec les autorités tunisiennes, les migrants tunisiens seront rapatriés en Tunisie d'ici quelques jours. Aucune précision n'a été donnée sur le sort réservé aux harragas algériens, de plus en plus nombreux à tenter la périlleuse traversée de la Méditerranée depuis quelque temps, suscitant une vive réaction des partis nationalistes italiens au Parlement. En effet, plusieurs partis politiques italiens ont demandé au Premier ministre, Giuseppe Conte, de mettre carrément "une barrière militaire" de la Marine italienne, pour freiner le flux migratoire en partance des côtes Est algériennes vers la Sardaigne. "Il faut accélérer les démarches pour freiner ce flux migratoire avant qu'il soit hors de contrôle", a demandé Forza Italia, le parti dont est issu le sulfureux ancien Premier ministre italien, Silvio Berlusconi, lit-on sur les médias en ligne locaux. Pour rappel, l'année dernière, vers fin septembre, les autorités italiennes ont intercepté au sud de la Sardaigne pas moins de 165 Algériens. Par ailleurs, les autorités italiennes ont vu arriver à Syracuse (Sicile) 25 personnes parties, il y a une semaine, de Turquie à bord d'un voilier turc conduit par deux passeurs ukrainiens. Ces flux sont longtemps apparus marginaux par rapport à ceux venant via la Libye, mais ils restent réguliers. Une partie de ces migrants se perd dans la nature à son arrivée. Ceux enregistrés représentent plus du tiers des 18 800 arrivées par mer recensées par le ministère de l'Intérieur depuis janvier. Lyès Menacer/Agences