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“52% des plages sont propres”
Saïd Kocheïda, directeur général de l'agence pour la protection du littoral
Publié dans Liberté le 05 - 06 - 2005

Le dernier rapport de l'Agence urbaine chargée de la protection et de la promotion du littoral algérois (Appl) annonce une bonne saison estivale. 498 prélèvements en 4 campagnes ont été effectués au niveau des 82 plages que compte la wilaya.
Sur ce nombre, 32 plages ont des eaux de bonne qualité, 10 plages de qualité acceptable, soit 42 plages ouvertes au public. 19 plages sont de mauvaise qualité, 21 dangereuses et/ou inaccessibles provisoirement pour travaux. Comparativement, durant la précédente saison le nombre de plages ouvertes à la baignade n'était que de 35, soit 43% des plages.
Pour cette année, le taux passe à 52%. L'Appl assure dans son rapport que durant toute la saison des prélèvements hebdomadaires seront analysés par l'institut pasteur pour toutes les plages qui seront ouvertes au public ainsi que les piscines municipales suivant un programme d'interventions. Pour en savoir plus, nous avons préféré nous rendre sur le terrain. Le directeur général de l'Appl a tenu à nous accompagner dans la tournée des plages du littoral Est et Ouest de la wilaya d'Alger.
Ce vétéran du secteur du tourisme et de l'hôtellerie ne badine pas avec la ponctualité. Dès 8h30, heure convenue pour la série de visites, nous prenons le départ en direction de l'ouest de la capitale. En attendant la première escale, il nous fait une esquisse sur la situation des plages attendue pour cette année et caractérisée par une volonté des responsables de la wilaya à assurer aux estivants des conditions convenables.
Il y a lieu de savoir que l'Appl procède au suivi régulier de la pollution du littoral algérois et du lac cynégétique de Réghaïa. Sont concernés dans le programme de surveillance, principalement au niveau des points de rejet, les hydrocarbures pétroliers, organochlorés, métaux lourds, les sels nutritifs, les paramètres physico-chimiques, les détergents anioniques ainsi que les germes fécaux et pathogènes.
À titre d'exemple, la pollution importante en détergents anioniques observée en mai et en février est localisée à proximité des embouchures des oueds (El Harrach et Mazafran) et au niveau du port d'Alger.
La pollution importante par les métaux lourds est à signaler pour le plomb atteignant le niveau de risque élevé au port d'Alger. Pour ce qu'est des pesticides organochlorés, l'utilisation importante et continue est localisée dans le secteur à vocation agricole (région de Zéralda) et beaucoup plus récente dans le secteur où les activités industrielles et concentrations urbaines sont importantes (baie d'Alger).
Les eaux du lac, comme le confirme le rapport d'analyses microbiologiques, présentent un état de salubrité très avancé et la présence d'espèces pathogènes pouvant être la cause d'un réel problème de santé publique.
De Bab El Oued à Zéralda
En ce 1er juin, jour de l'ouverture de la saison estivale, la météo est exécrable. Des rafales de vent d'Ouest taquinent une mer déjà houleuse. Sur le front de mer, de petits groupes de badauds regardent plus bas des jeunes affairés à nettoyer la plage El Kettani. À un jet de pierre de Bab El Oued, cette plage est une aubaine pour les enfants issus de familles modestes.
Par voiture, l'accès à cette plage est un plaisir. Une bonne couche de bitume a été appliquée récemment par l'entreprise Asrout, qui a été sollicitée pour rendre les plages plus accessibles à partir des routes nationales. Les piétons disposent, quant à eux, d'un passage en escaliers. “Ces jeunes, 500 en tout, ont été recrutés par l'Appl dans le cadre de l'Ansej pour assurer le nettoyage des plages du 10 mai au 10 septembre de l'exercice en cours”, dira M. Kocheïda. Chose surprenante et non moins agréable, c'est la première fois que les plages de la wilaya bénéficient d'un équipement adéquat au profit des baigneurs (toilettes, douches et cabines de déshabillage).
Tout au long de la route qui nous mène vers Aïn Benian, Staouéli et Zéralda, les petites plages sont égrenées. Le Bar, la Casserole, la Réserve, Franco. Elles ont toutes bénéficié de la même toilette. Râteaux, seaux et sacs en plastique sont mis à contribution. À noter au passage que la plage Franco a subi une mue au grand bonheur des nostalgiques. Dans la commune de Hammamet, la Martin vient s'ajouter au Phare et aux Jumelles. C'est la première fois que cette plage est ouverte à la baignade après plusieurs jours de déblaiement de tonnes de gravats et détritus. À Aïn Benian, où toutes les plages étaient fermées en 2004, seules deux sont autorisées cette année, à savoir Méditerranée et Grand-Rocher.
Djamila-plage (La Madrague) est, quant à elle, fermée en raison des travaux d'aménagement du port. En attendant l'inauguration de son port de plaisance, prévue au cours de ce mois, la petite ville de la Madrague vit dans la tourmente. Station balnéaire par excellence dans les années 1960 et 1970, où les Algérois venaient de tous les coins de la capitale profiter de sa côte au sable fin et déguster chez Sauveur la crevette royale, El Djamila n'est plus depuis les années 1980 qu'un lieu de plaisir pour nouveaux riches et maquignons. Sexe, alcool et “rechqa”, tels sont les ingrédients des nuits d'enfer du quartier Zagamé et autres coins coupe-gorges. L'annonce de la visite du chef de l'Etat est perçue ici comme une bouée de sauvetage. Les habitants n'attendent que ça pour raconter leur calvaire. “Je n'ai pas trouvé acquéreur au prix que je demande pour ma maison. Sans cela je ne resterai pas un jour de plus ici”, raconte Mouldi, un septuagénaire dont la villa est mitoyenne de l'Aquarium, un restaurant qui organise des spectacles de nuit sans autorisation.
Cependant, le grand projet d'extension du port de pêche, qui s'achèvera en principe vers la fin de l'année en cours, donne beaucoup d'espoir aux paisibles citoyens de la Madrague. Le boulevard front-de-mer aura un visage nouveau avec cet aménagement puisqu'il est prévu la démolition de tous les établissements classés, notamment les cabarets. À Staouéli, commune qui compte le plus de plages propres à la baignade (9), nous faisons escale à Palm-Beach. Nous entamons une discussion avec les éléments de la protection civile du poste de la plage qui n'hésitent pas à manifester leur mécontentement sur l'état des lieux. Le poste est à 90% dépourvu de portes de séparation. Les vitres sont pour la plupart cassées. Le directeur du Tourisme de la wilaya d'Alger, Noureddine Haddad, nous rejoint et nous mettons le cap sur Zéralda. Le wali délégué de la circonscription administrative nous reçoit dans son bureau avant d'entamer avec nous une visite sur les plages de Zéralda. Disposant de quatre plages, seule Champ de tir est fermée à la baignade.
À Kheloufi I, qui s'étend sur plusieurs kilomètres, tout est nickel, y compris le panneau indicateur des lieux. Une petite œuvre en faïence très esthétique. Les commodités sont prêtes depuis quelques jours. Les cabines de déshabillage, les toilettes et les douches sont soigneusement agencées.
Le wali délégué, au demeurant très sympathique, explique que la saison estivale se prépare depuis des mois. “Tous les jours nous tenons une réunion de 16h à 18h pour discuter du suivi de cette opération. Il faut reconnaître que tous les intervenants, élus, administrateurs, fonctionnaires à tous les niveaux ou opérateurs publics, ont consenti des efforts considérables”, déclare-t-il.
Des prestations de service oui, mais…
En plus des 5 plages ouvertes cette année, les structures concernées de la wilaya d'Alger ont innové en annexant à chaque plage les commodités citées. Au total, un investissement de plus de 4 milliards de centimes a été fait en équipements.
À la question de savoir qu'en est-il de l'accès des familles aux plages, le wali délégué dira en clair que l'accès est gratuit. Toutefois, il est utile de préciser que la prestation de services est autorisée dans un cadre légal dicté par l'adjudication. Autrement dit, seuls le parking et les commodités de plages (parasols, matelas, chaises longues) sont payants. Revenant à la charge, il insiste à ce que les APC agissent avec rigueur avec les prestataires de service. “L'ordre doit être établi et les autorités locales sont tenues de gérer la question avec intransigeance.”
En début d'après-midi, nous quittons la côte Ouest pour le littoral Est. Décaplage et Tamaris à Aïn Taya sont les seules plages ouvertes pour cette année, Surcouf étant fermée pour travaux. Là aussi les utilités publiques sont installées. Il faut reconnaître que c'est une très louable initiative qui contribuera efficacement à la dépollution, comme le souligne M. Kocheïda.
ce dernier fera observer que dans le passé, les matières fécales figuraient parmi les agents les plus polluants. Toutefois, certaines plages, celles qui sont dépourvues de réseaux d'assainissement, ne peuvent bénéficier de ces utilités. “Nous avons ciblé les plages connues pour leur grande affluence, à l'exemple de Kheloufi I et II, plage familiale (Zéralda), Palm Beach et Azur (Staouéli), Aïn Taya, Alger-plage, Réghaïa, Décaplage…”, précise le directeur du Tourisme.
S'agissant des espaces “réservés”, l'on apprend que ces derniers seront de moins en moins fréquents. Les mauvais réflexes d'extension auront tendance à disparaître avec la nouvelle réglementation en vigueur. “Les familles ne sont pas obligées de louer un parasol ou autres commodités”, expliquera notre interlocuteur.
Nous aurons donc l'occasion de vérifier la mise en œuvre d'une batterie de dispositions concernant la gestion des plages au sens le plus étendu du terme. Le wali d'Alger, dont la volonté de relooker la capitale et de la mettre au diapason des grandes villes méditerranéennes, aura aussi le mérite d'avoir pris en charge ce volet, longtemps délaissé. Rendez-vous en septembre pour un premier constat.
A. F.


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