Ainsi donc, après avoir disputé deux matchs face au MCO et l'USMA sans avoir inscrit le moindre but, la JS Kabylie a finalement retrouvé son efficacité offensive, mardi passé, face au NAHD. Et si le Nigérian Uche Nwofor a eu le mérite d'ouvrir le score dès le début de match et d'appeler ses coéquipiers au sursaut d'orgueil tant attendu par les fans kabyles enthousiastes comme de coutume, il faut bien reconnaitre que son jeune coéquipier, Rezki Hamroune aura eu certainement beaucoup plus de mérite à avoir fait parler la poudre, encore une fois, lui qui aura réussi un chef d'œuvre digne d'éloges lorsqu'il se permit le luxe d'un beau contrôle orienté de la poitrine, juste à l'entrée des dix-huit yards, pour enchaîner aussitôt d'une frappe terrible du pied droit et fusiller ainsi l'infortuné gardien Boussouf qui ne put que constater les dégâts. On entamait alors le dernier quart d'heure décisif de cette chaude empoignade où la JSK fut sérieusement contrariée par une bonne équipe d'Hussein Dey puisque le score était de un partout jusqu'à ce que ce diable de Hamroune surgisse à un moment crucial de la partie pour faire basculer le match et offrir ainsi les trois précieux points à son team qui en avait bien besoin pour recoller aux basques du leader, l'USM Alger. C'est que ce même Hamroune qui avait inscrit l'unique but de la victoire kabyle face à la coriace formation du Paradou (1-0) en septembre dernier, a encore réussi à claquer un autre but de toute beauté qui scellait le sort d'une belle victoire acquise en octobre face au DRB Tadjenanet (3-2), s'est permis le culot de récidiver, cette fois encore, face au NAHD comme pour rappeler qu'un attaquant d'envergure est capable de surgir au bon moment pour forcer le destin d'un match, même là où l'on s'y attend le moins. "Certes, je suis toujours content quand je trouve le chemin des filets mais je suis surtout heureux quand la JSK gagne, car l'essentiel réside dans la victoire finale de toute l'équipe qui, en dépit de la complexité des matchs qui deviennent de plus en plus difficiles, continue son bonhomme de chemin" dira, après coup, le digne fils de Bouzeguène qui a toujours privilégié l'intérêt suprême de son club au détriment de son propre tableau de chasse, lui qui, pourtant, n'a pas été souvent titularisé d'entrée de match mais qui a toujours fait preuve de retenue, de discipline et d'un professionnalisme exemplaire. "Titulaire ou remplaçant, peu importe pour moi ou pour n'importe quel autre joueur car nous avons la chance d'avoir un coach qui sait ce qu'il fait et les résultats le prouvent aisément. Dites-vous bien que nous tirons notre force d'un groupe jeune, soudé et très généreux dans l'effort surtout qu'il n'y a pas de vedette dans l'équipe et le coach parvient à motiver tous les joueurs à l'entraînement car ces derniers savent qu'ils auront leur chance et doivent se tenir prêts à tout moment pour se défoncer sur le terrain et apporter un plus à l'équipe, notamment dans les moments difficiles" dira encore Rezki Hamroune, qui, à 22 ans à peine est bien parti, en tout cas, pour se faire un nom en Kabylie, la terre de ses ancêtres. Il est vrai qu'il a eu la chance d'être formé au sein de l'académie de la FAF avant d'aller tenter sa chance à Dijon puis dans certains clubs amateurs français où il s'est forgé un mental d'acier pour affronter les grosses difficultés du football professionnel. Et s'il a déjà vécu quelques courts passages à la JSMBéjaia et au NAHD et a failli même jouer au MCA, le joyeux luron kabyle ne regrette certainement pas d'avoir atterri, l'été dernier, à Tizi-Ouzou. "La JSK, c'est mon club adoré depuis mon enfance, tout cela pour vous dire que je suis comblé de porter les couleurs sacrées de ce club prestigieux et le fait de jouer pour ce merveilleux public est un stimulant qui n'a pas de prix" conclut le jeune canonnier amazigh qui a déjà connu les joies et les honneurs de l'équipe nationale "Espoirs" et qui ne veut pas s'arrêter en si bon chemin pour gravir d'autres échelons tout en offrant encore beaucoup de bonheur au vaillant "peuple de la JSK" qui l'a déjà pris en sympathie en l'espace de trois mois à peine de compétition et ce en attendant mieux, lui qui est convaincu que le meilleur est encore à venir. Mohamed HAOUCHINE