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"L'Algérie atteinte de paralysie politique et économique"
L'institut Crisis group le note dans son dernier rapport
Publié dans Liberté le 20 - 11 - 2018

Le rapport prévoit de sombres perspectives économiques pour 2019, conséquence de cette paralysie politique qui empêche la mise en œuvre de réformes urgentes.
Dans son dernier rapport sur l'Algérie, l'ONG internationale Crisis Group estime que la crise économique pourrait frapper l'Algérie dès 2019 et viendrait se greffer aux tensions entourant l'élection présidentielle, en l'absence de mise en œuvre de réformes urgentes. Selon cette organisation indépendante, l'Algérie est en état de paralysie politique et économique. Une panne politique qui constitue un obstacle à l'application des réformes économiques. "Malgré les promesses des gouvernements successifs de faire des réformes et de rééquilibrer les finances publiques, la paralysie politique a fait obstacle à toute mesure. Le système politique reste paralysé, dirigé par un président vieillissant et malade qui semble prêt à entamer un nouveau mandat de cinq ans. Bouteflika semble vouloir se présenter pour un mandat de cinq ans à l'élection d'avril 2019, malgré sa santé fragile et des appels publics à ce qu'il passe le flambeau à la nouvelle génération, ce qui contribue à un sentiment général de paralysie", soulignent les analystes de l'ONG. Ce constat est nuancé plus loin : "Cette paralysie est renforcée par l'incertitude autour d'une candidature du président Bouteflika à un cinquième mandat." Cette situation politique explique le report des réformes. "Les autorités reconnaissent que le modèle actuel est à bout de souffle, mais peinent à le corriger", constate le rapport. Ses rédacteurs regrettent que les réformes aient eu tendance à être reportées. Deux facteurs expliquent cette panne en matière de réformes, selon le texte. Le rapport cible une classe d'entrepreneurs dépendant de l'Etat cherchant à préserver le statu quo et empêchant de progresser dans des réformes indispensables. "Le souvenir de la tourmente politique et des effusions de sang qui ont suivi les mesures d'austérité et les réformes politiques dans les années 1980 et 1990 perdure." Ce qui est cité comme étant le second facteur.
Conséquence de cette paralysie politique qui empêche la mise en œuvre de réformes urgentes, le rapport prévoit de sombres perspectives économiques pour 2019. "Les nouvelles réalités financières ne permettent plus de maintenir le niveau élevé des dépenses des dix dernières années qui vide rapidement les caisses de l'Etat." L'ONG estime insuffisantes les coupes budgétaires et la politique monétaire expansionniste qui alimente l'inflation et qui permet au gouvernement de gagner du temps sans s'attaquer aux problèmes de fond. Allusion faite en particulier au recours à la planche à billets, dont les effets prévisibles sont un cycle de hausses importantes des prix.
Pour l'institut Crisis, l'Algérie ne pourra pas maintenir indéfiniment le statu quo. "L'Algérie ne pourra se contenter de petits ajustements à sa politique économique", a-t-il soutenu, jugeant inévitable une renégociation du contrat social implicite dans le pays, à savoir que l'Etat pourvoit aux besoins d'une population tenue de s'exécuter. Mais toute renégociation doit être prudente. Les moins de trente ans — 55% de la population — arrivent aujourd'hui sur le marché du travail avec de sombres perspectives d'avenir et une capacité considérablement réduite de l'Etat à les soutenir. L'économie nationale est fortement dirigée, écrit le rapport de Crisis, qui précise que "socialiste jusqu'au début des années 90, l'économie algérienne reste marquée par une forte intervention étatique. La rente pétrolière subventionne notamment le carburant, l'eau, l'énergie, la santé, le logement et les produits de base". Les analystes préconisent, outre la mise en œuvre des réformes urgentes pour surmonter la paralysie économique, plus de transparence sur l'état des dépenses publiques, sur les difficultés économiques, les réformes nécessaires et les résultats attendus, de mettre l'accent sur les jeunes dans l'élaboration des programmes des réformes. Ils suggèrent d'élargir la concertation "sur un éventail d'interlocuteurs, limitée aujourd'hui à l'ex-syndicat unique l'UGTA et au Forum des chefs d'entreprise, proche du pouvoir". Le rapport note, cependant, le faible endettement du pays : seulement 2% du PIB. Le rapport omet, cependant, d'évoquer le niveau des réserves de change qui s'élèveront à plus de 60 milliards de dollars en 2019, selon le ministre des Finances. Ce qui donnerait un an de répit. Mais la situation financière reste en somme "délicate". Elle sera plus difficile si les prix du pétrole en 2019 descendent sous la barre des 70 dollars. À moins qu'on mette en œuvre rapidement les réformes les plus urgentes et les plus efficaces.
K. Remouche


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