Il ne passe pas un jour sans qu'on n'enregistre des dérapages au sein de la commission fédérale d'arbitrage de la FAF, le dernier en date étant le stage qui devait être organisé par la FIFA à Alger du 8 au 13 décembre pour les arbitres d'élite, avec des encadreurs et des formateurs de très haut niveau. Ce stage de très niveau s'inscrit dans le programme de développement et de formation de la FIFA. Pourquoi la CFA a raté ce stage en gâchant à ses arbitres une formation très pointue de cinq jours par de grands experts de l'arbitrage mondial ? Il faut savoir que chaque stage organisé par la FIFA est soumis à des règles bien définies afin que le déplacement des experts vers le pays retenu se fasse dans de très bonnes conditions. Sauf qu'à la CFA, il n'y a pas de compétences pour faire le travail nécessaire et respecter les procédures imposées par la FIFA. Le président de cette commission technique, Mohamed Ghouti, ne maîtrise rien du tout, il est juste là pour faire de la figuration. Même le chargé des désignations, Mokhtar Amalou, ignore les procédures en vigueur pour l'organisation d'un tel stage, car il n'a jamais fait de stage à la FIFA en tant qu'ancien arbitre international. Selon notre source, la CFA était incapable de prendre en charge ce dossier et de transmettre la demande dans les délais, d'où son incapacité à faire profiter ses arbitres de cette belle opportunité. Au lieu de chercher les solutions idoines pour transmettre dans les délais le dossier y afférent, elle a rejeté la responsabilité sur un autre service de la FAF, le tenant pour responsable de ce grave ratage, ce que ne partage pas totalement cet ancien président de la défunte CCA. "Les correspondances avec la FIFA relèvent du ressort de la commission d'arbitrage qui fait le nécessaire et les transmet via le secrétariat général de la FAF. L'arbitrage est un volet technique qui nécessite des personnes maîtrisant le dossier. On ne peut pas confier un stage de la FIFA à une autre structure de la FAF, c'est à la CFA de faire le nécessaire pour faire profiter les arbitres de ce stage. La FAF est interpellée sur ce ratage. En principe, les gens qui ont failli doivent rendre des comptes, car c'est la crédibilité de l'Algérie qui prend un coup. Le fait qu'on n'est pas capable de transmettre un dossier... Je me demande ce que font ces gens-là à la CFA ?", s'interroge cet ex-international. À cause de cette bêtise humaine, le stage est donc annulé. Les scandales ne s'arrêtent pas là, car lors de la première journée de la phase retour, des arbitres internationaux ont dirigé des rencontres avec d'anciens badges FIFA, datant de 2018, alors qu'à chaque début de saison, la FIFA impose aux arbitres de porter l'écusson 2019. Pis, l'arbitre Lyès Bekouassa, promu au grade international par la FAF à la place de Saïd Aouina pour la saison 2019, a curieusement dirigé le match PAC-MCA avec le badge fédéral, alors qu'il devait porter l'écusson FIFA saison 2019 qui commence le 1er janvier de l'année en cours et s'achève le 31 décembre. Un ancien international nous fera cette confidence : "Lorsque l'arbitrage était géré par des vrais hommes et des connaisseurs, on recevait nos badges FIFA au plus tard le 20 décembre pour les porter en janvier. Ce n'est plus le cas aujourd'hui où cette CFA ne cesse de nous étonner par sa mauvaise prise en charge du volet arbitrage. Bekouassa devait porter l'écusson FIFA 2019 lors de ce match PAC-MCA, cela démontre l'incompétence de ceux qui ont pris l'arbitrage en otage. On est en janvier, les badges FIFA arrivent par DHL dès la mi-décembre pour être remis aux arbitres internationaux." Cependant, une réunion a regroupé, dimanche au siège de la FAF, quatre représentants des arbitres : Abid-Charef, Etchiali, Azrine et Gourari, d'un côté, de l'autre Zetchi et Medouar, afin de discuter des problèmes des arbitres. Les deux parties ont abordé tous les problèmes qui touchent ce segment important du football. Selon une source digne de foi, les arbitres ont regretté que le dernier séminaire se déroule dans un centre à Bel-Abbès, un lieu qui ne sied pas à leur rang ni à leur réputation selon eux. Lors de cette réunion, les représentants des arbitres ont également demandé à ce que les referees désignés par la CAF et la FIFA pour les rencontres internationales soient gratifiés par la FAF de frais de mission, alors qu'ils sont pris en charge notamment lors de ces déplacements par les instances qui les désignent. RACHID ABBAD