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La littérature amazighe prend son envol
Salon du livre de Paris 2019
Publié dans Liberté le 18 - 03 - 2019

Le stand algérien propose au Salon du livre un rayon d'ouvrages en tamazight qui a intéressé des publics d'étudiants, de chercheurs et de citoyens férus de ce genre littéraire.
Doucement et sûrement, le livre amazigh se fraie des espaces dans les rencontres littéraires internationales. À l'occasion de Livre Paris-2019 (15-18 mars), l'Enag (Entreprise nationale des arts graphiques), qui est également un important éditeur en Algérie, a prévu un rayon d'ouvrages en tamazight qui a intéressé des publics d'étudiants, de chercheurs et de citoyens férus de ce genre littéraire. Avec sa couverture illustrée par une image d'anatomie, Amawal n y yifessugan (Glossaire de la myologie), attire l'attention. Ce livre de Mohamed Zakaria Benramdane, édité en 2017, est un lexique amazigh-français de la thématique des muscles. On connaît à l'auteur d'autres ouvrages comme un lexique sur l'ostéologie et l'orthopédie, un autre sur les pathologies et enfin un dictionnaire des termes juridiques, Amawal azerfun. Le genre théâtral est représenté par Djamel Benaouf qui a publié en 2017 la pièce Aneggaru a d-yerr tawwurt… (le dernier fermera la porte) et, la même année, Ccix-lkanun akk d bu yefden, œuvres qui abordent des thématiques sociales. La tentation de voir si d'autres pays ont présenté des livres en tamazight conduit tout naturellement au pavillon du Maroc. Bien achalandé et offrant une large variété de thématiques, cette vitrine littéraire du pays qui renferme le plus grand nombre de locuteurs amazighophones ne compte aucun livre dans la langue d'Ibn Tachfine (Youcef Outachfine). "On en a ramené l'année passée, mais ils ne se sont pas vendus", répondra simplement une aimable hôtesse. Comme si l'aspect commercial devait primer sur le rayonnement culturel. L'Ircam aurait dû prendre en charge la représentation de la littérature amazighe, si riche au Maroc. Retour au stand algérien en empruntant Abrid n tala (le chemin de la fontaine), roman de Muhand Arkat publié en 2009 aux éditions La Pensée. C'est un hymne à la jeunesse et à la poésie de l'amour : "A wi d-yerran ussan-nni/Deg tiudjeg tayri/A wi d-yerran ussan-nni/Deg tecbah temzi" (Nostalgie des jours où fleurissait l'amour dans l'éclatante beauté de la jeunesse). Traduit par Habib-Allah Mansouri, le roman de Mohamed Sari, La pluie d'or (éditions Chihab, 2018, avec le Haut-Commissariat à l'amazighité), qui traite des causes de la violence dans la société algérienne, devient Igefran n wuregh en tamazight. Le stand de l'Egypte fait face au pavillon algérien. Livres, objets d'artisanat et prospectus touristiques ambitionnent de refléter l'image du pays des pharaons. Patiemment feuilleté, le livret consacré à l'oasis de Siwa ne livre aucune information sur son origine amazighe et encore moins sur la présence de berbérophones aujourd'hui.
Un représentant du pavillon qui a saisi la problématique avec une rare perspicacité se met aimablement à la recherche de traces dans les ouvrages exposés. Un beau-livre consacré à Siwa finit par révéler l'origine "arabo-berbère des autochtones de cette oasis". Mais point d'information sur ses pratiques linguistiques d'aujourd'hui. À propos de linguistique, c'est encore le stand national qui propose le Dictionnaire abrégé du vocabulaire redressé de la langue berbère, de Abdennour Abdesselam, édité par l'Enag en 2010, le Dictionnaire des rimes berbères de Ben Taleb Brahim (Enag, 2013), et Amawal Ameqran, le grand dictionnaire tamazight-français-tamazight qui comprend plus de 65 000 mots, œuvre d'Idres Abdelhafid, publié chez Enag éditions en 2017. D'autres éditeurs algériens et étrangers publient également des ouvrages en tamazight qui ont d'ailleurs marqué les dernières éditions du Sila. Partout, en Algérie et dans le monde, particulièrement en France, en Belgique et au Canada, fleurit ce genre littéraire qui est appelé à connaître un grand développement dans les prochaines années.
A. B.


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