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"La conférence est un coup d'Etat contre la souveraineté du peuple" Louisa Hanoune met en garde et appelle à la vigilance contre ceux qui veulent sauver le système
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a mis en garde hier, à Alger, contre les agissements de "certains centres", partisans du maintien du "système", qui, depuis quelques jours, multiplient des "actions" à l'effet de détourner ce qu'elle qualifie de "révolution authentique". "Attention, les partisans du maintien du système pourri intensifient leurs actions", a-t-elle averti à l'ouverture d'une réunion de l'organisation de la jeunesse du parti. Parmi ces partisans figurent notamment certains walis qui, depuis quelques jours, s'emploient à "sélectionner" de prétendus représentants de la dynamique populaire en perspective de la conférence "inclusive", un des chantiers déclinés par la lettre attribuée à Bouteflika le 11 mars dernier. "La conférence est un coup d'Etat contre la souveraineté du peuple car à ceux qui seront choisis par les walis qui sélectionnent des personnes appartenant au FLN et au RND, il a été demandé de ne pas décliner leur identité politique", dénonce Louisa Hanoune. Tout comme elle est hostile à cette conférence, la SG du PT rejette également l'organisation d'une période de transition. Motif ? "Partout où les transitions se sont effectuées, elles l'ont été sous protectorat étranger", soutient-elle. "La transition et la conférence sont un danger pour le pays." "Donc, il faut démasquer les faux représentants et les walis qui veulent sauver le système. On doit continuer à clarifier", préconise-t-elle. Autre mise en garde, sous forme d'appel à la vigilance : contre les "centres" qui répandent l'idée selon laquelle le processus révolutionnaire n'est pas spontané. "C'est un mépris et une insulte à l'intelligence et au patriotisme du peuple algérien", estime-t-elle. Pour elle, ce qui se passe en ce moment en Algérie n'est ni un "printemps arabe" ni un "hirak" et encore moins un mouvement à caractère religieux. "C'est une révolution authentique. Des courants rétrogrades tentent de dénaturer ce processus révolutionnaire, mais la mobilisation ne permettra pas à ces courants d'atteindre leur objectif", dit-elle. Et comme pour éviter toute velléité "d'infiltration" du mouvement ou de "détournement", elle réitère son appel à la création de comités populaires. "C'est un rempart contre la contre-révolution qui existe." "Chaque révolution a ses rythmes, personne ne peut les déterminer à l'avance. Les comités populaires ne peuvent se limiter aux universités, ils doivent s'élargir à toutes les couches sociales. Même la police et les militaires sont concernés par la nature du régime et la définition de leurs missions", soutient-elle. Selon elle, "seul un gouvernement représentatif de la masse laborieuse est démocratique". Si elle considère que les appels du RND et du FLN au soutien du mouvement populaire sont des "tentatives de repositionnement pour sauver leur peau", elle trouve, en revanche, "étrange" la démarche de Lamamra parti en tournée dans les capitales occidentales en quête d'un soutien à la "feuille de route du régime". "Les garanties doivent être données au peuple en répondant à ses aspirations, dont le départ du système", conclut-elle. K. K.