Au moment où la réalisation du gros œuvre des 9700 logements, sis à la cité Bir Nsa (commune de Sétif) et Tinner (Ras El-Ma à Guidjel), dans le cadre de la formule AADL 2, connaît un avancement considérable et en attendant l'entame des travaux d'aménagement et de viabilisation et réseaux divers dont le raccordement aux réseaux de gaz naturel, d'électricité, d'eau et d'assainissement, le retard dans l'inscription de projets de plusieurs structures d'accompagnement, dont l'antenne administrative, l'agence ou le bureau de poste, les structures de santé publique, les salles et terrains de sport, les marchés de proximité, la sûreté d'arrondissement et autres équipements nécessaires, inquiète les bénéficiaires. En effet, selon des bénéficiaires qui ont pris attache avec nous, hormis les établissements scolaires dont les écoles primaires, les CEM et le lycée, dont les travaux de réalisation connaissent des taux d'avancement différents d'une structure à l'autre, aucun autre établissement n'est prévu. "Certains responsables ont déclaré à la presse que plusieurs dizaines de logements seront livrés avant la fin de l'année en cours, à savoir 3000 logements de Bir Nsa dans trois mois et 1700 unités à Tinner avant la fin d'année en cours. Cependant, on n'est pas sûr de l'achèvement des travaux de viabilisation", nous dira un représentant des bénéficiaires. Et de renchérir : "Le fait qu'aucune structure d'utilité publique ou d'accompagnement n'est prévue est un problème qui nous taraude l'esprit. Sont-ils conscients de la catastrophe ? Les deux cités compteront 50 000 habitants. Sous d'autres cieux, c'est une ville." L'absence desdits équipements fera du site situé en zone rurale un immense espace-dortoir où de multiples maux sociaux seront au quotidien. Par ailleurs, plusieurs bénéficiaires n'ont pas manqué d'afficher d'ores et déjà leur inquiétude quant au transport de et vers leurs cités éloignées du chef-lieu de wilaya de plusieurs kilomètres.