Pas moins de 11 points inscrits à l'ordre du jour du conseil communal de la ville qui devait se tenir jeudi dernier sont bloqués en raison d'un conflit qui couve entre, d'un côté, Didi Abdelghani, le P/APC, et les membres de l'assemblée et dont nous ignorons les véritables raisons. Conformément à l'article 17 du code de la commune 11-10 du 22 juin 2011 relatif à la commune, "l'assemblée populaire communale peut se réunir en session extraordinaire chaque fois que les affaires de la commune le commandent, à la demande de son président, des deux tiers de ses membres, ou à la demande du wali". Le P/APC a convoqué, jeudi dernier, les membres de l'assemblée pour une session extraordinaire qui devait se tenir au siège de la mairie de Aïn Témouchent pour examiner et approuver les onze points inscrits à l'ordre du jour. Il s'agit notamment de l'approbation de l'ouverture d'une ligne de crédit du budget dans le cadre du fonds de péréquation de l'exercice 2019, approbation des listes des bénéficiaires de l'aide du couffin de Ramadhan accordée aux familles nécessiteuses pour cette année 2019, approbation de l'ouverture de postes d'emploi supérieurs pour l'exercice 2019, approbation de la distribution des subventions aux associations sportives pour cette année, approbation du projet d'un marché de revêtement en béton bitumineux du CW 59 menant vers l'exploitation agricole Bekhit sur une distance de 3,7 km, approbation d'une proposition sur le choix des terrains destinés à la réalisation de kiosques dans la commune de Aïn Témouchent, approbation de la convention de location du parc d'attractions situé au boulevard du 1er-Mai, approbation de deux contrats de location signés avec des particuliers, l'un portant sur un café mitoyen à la stèle commémorative sur le boulevard Mohamed-Boudiaf et l'autre concerne deux garages situés au quartier Moulay-Mustapha, ainsi que l'approbation d'une autorisation destinée à l'ouverture d'une ligne de crédit budgétaire de la section fonctionnement destinée à la prise en charge des frais de gestion des écoles primaires. En effet, face à ce blocage qui risque de sanctionner les deux catégories les plus sensibles de la société, à savoir les familles nécessiteuses, à quelques jours seulement du début du mois de Ramadhan, et aussi les associations sportives qui attendaient les subventions allouées par la commune avec impatience pour pouvoir achever la saison sportive sans grandes difficultés financières, nous avons jugé utile de solliciter M. Didi. Celui-ci nous apprendra qu'il a décidé de rendre publique cette assemblée dans le cadre de la transparence pour permettre à la population d'être informée sur ce conflit et mettre les membres opposants devant le fait accompli. "Ils auraient pu voter certains points pour ne pas sanctionner les familles nécessiteuses et les associations sportives en particulier et ajourner les autres points qui concernent le développement local car ils sont souverains", a-t-il regretté. Et de renchérir : "Si j'ai commis une faute, je demande des excuses et je suis prêt à démissionner s'ils veulent le retrait de confiance, mais pas au détriment de la population. Je suis venu pour une mission, celle du développement de la ville'', a-t-il précisé. Le maire nous apprendra que le secrétaire général de la wilaya a été avisé pour pouvoir débloquer cette situation au risque de sanctionner ses concitoyens. M. LARADJ