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Mohcine Belabbas charge Gaïd Salah, Makri et Djaballah
transition politique
Publié dans Liberté le 07 - 07 - 2019

"Les ralliements graduels, mais de plus en plus assumés à l'option Gaïd, d'acteurs du système éjectés par le président déchu, procèdent de cette démarche d'imposer une présidentielle parrainée dans les faits par les militaires", souligne le président du RCD.
Le président du RCD, Mohcine Belabbas, est formel : le pouvoir de fait qui a succédé au président déchu, Abdelaziz Bouteflika, n'a qu'un seul objectif, celui de neutraliser la formidable mobilisation populaire qui s'exprime depuis février dernier pour pouvoir porter à la magistrature suprême, à travers l'option choisie d'organisation de l'élection présidentielle, une "potiche".
Selon lui, les multiples arrestations opérées dans certaines sphères procèdent beaucoup plus du "calcul", mais ne visent nullement à "nettoyer les écuries d'Augias". "Ceux qui, aujourd'hui, réduisent le contenu de ce sursaut révolutionnaire au départ et au jugement de quelques figures du système politique, qui a confisqué la victoire de la nation contre le colonialisme, le font par calcul. Quelques semaines après de grandioses démonstrations unitaires de rue, l'état-major de l'armée s'est rangé par opportunisme du côté du mouvement populaire pour exiger la démission de Bouteflika. Il a, du même coup, mis la main sur l'ensemble de l'appareil répressif du pays, y compris l'appareil judiciaire jusque-là contrôlé par le clan présidentiel", a déclaré Mohcine Belabbas lors d'une allocution à l'ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national de son parti.
Quand bien même le clan qu'incarne aujourd'hui le chef d'état-major de l'armée aurait souhaité donner un coup de pied dans la fourmilière de la corruption, il ne le pourrait pas en raison de soupçons qui l'entourent lui aussi, laisse-t-il entendre. "Quoi que l'on dise çà et là, le clan symbolisé par Gaïd Salah n'a pas pour ligne directrice de nettoyer les écuries d'Augias. Le voudrait-il, il ne le pourrait pas pour une raison simple, c'est que lui-même, ses compagnons d'infortune dans cette aventure et leurs familles traînent des soupçons de faits de corruption comme tout le reste de la 3issaba", soutient Mohcine Belabbas. "L'opacité est un fait dans la gestion des budgets faramineux du ministère de la Défense, dont les partenaires économiques et financiers sont des entités nationales, mais aussi étrangères. L'unique but de ce ‘nettoyage' par le biais de la récupération de l'appareil judiciaire est de baliser la voie pour les militaires, afin d'installer une nouvelle potiche au niveau de la présidence de la République", dit-il. Dans cette optique, la stratégie de l'armée se décline en trois axes, soutient le président du RCD.
Le premier consiste à "instrumentaliser" l'appareil judiciaire pour le traitement de "dossiers triés" — dont l'action est relayée par des médias contrôlés —, pour, d'une part, répondre "partiellement" et "partialement" aux revendications du peuple et, d'autre part, "neutraliser" le clan adverse. Le second est de "préparer un nouveau personnel civil" et, enfin, "étouffer le mouvement" à travers la "contre-révolution" qui a déjà "ses clients mais aussi ses relais objectifs". "Les ralliements graduels, mais de plus en plus assumés à l'option Gaïd, d'acteurs du système éjectés par le président déchu, des organisations de la société civile largement clientélisées par le régime et de quelques partis islamistes terrorisés par une option à la Sissi, procèdent de cette démarche d'imposer une élection présidentielle parrainée dans les faits par les militaires, de bout en bout", souligne Belabbas.

Djaballah et Makri ont peur de la démocratie
Relevant que la plupart des personnes arrêtées lors des marches sont issues du camp démocratique, Mohcine Belabbas soutient, qu'à travers la judiciarisation du port de l'emblème amazigh, l'objectif recherché est de diviser le mouvement et de pousser les forces conservatrices, dont le logiciel politique n'a pas changé, à se regrouper. "La division recherchée par le pouvoir de fait est d'isoler les forces revendiquant la rupture avec le système au moyen d'une transition démocratique qui s'inspire des principes universels (…). En ce sens, la judiciarisation de l'interdiction de l'emblème amazigh a un double objectif : amputer le camp démocratique de son ancrage national et pousser le camp populiste-conservateur à se rassembler", a-t-il dit. "Les déclarations d'un Djaballah ou d'un Makri ou le silence de nombreux acteurs politiques sont significatifs d'opportunismes ancrés ou naissants qui portent en eux la peur de la démocratie et de la transparence", assène-t-il.
Par ailleurs, comme pour anticiper sur l'évolution de la situation, il invite ses militants à s'impliquer davantage en raison des chamboulements attendus sur la scène politique. "Notre énergie doit être, avant tout, orientée vers l'élargissement de notre base en tenant compte d'une modification certaine de la carte politique avec la venue d'autres regroupements politiques et la disparition prévisible de nombreux appareils."
Aussi, considère-t-il qu'aucune issue ne peut aboutir sans la libération des détenus politiques et d'opinion et la levée des entraves sur les libertés.

Karim Kebir


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