Le juge d'instruction près le tribunal de Sétif a ordonné, tard dans la soirée d'avant-hier, de placer le président de l'ESS et ex-président de la coopérative Oum El-Hayat, Hacène Hammar, ainsi que le secrétaire général de la coopérative (S. K.), sous mandat de dépôt. La trésorière a, quant à elle, été placée sous contrôle judiciaire pour faux et usage de faux, abus de confiance, dilapidation de deniers d'une société privée et escroquerie. Selon certaines indiscrétions, le rapport établi par la police du laboratoire de Constantine, qui a authentifié les écritures de la coopérative, a confirmé que les signatures ont été falsifiées. Par ailleurs, il est rappelé que le numéro un de l'Entente de Sétif est condamné par contumace dans une autre affaire concernant la même coopérative à cinq ans de prison ferme. La genèse de cette affaire remonte à 1999, quand Hammar a, en compagnie d'une centaine de coopérateurs, acquis un terrain de quatre hectares pour bâtir une coopérative immobilière, cependant, le président de la coopérative, Hammar, a usé de son pouvoir pour rétrécir les parcelles de terrain des membres fondateurs et, du coup, en faire un fonds de commerce qui n'a pas obéi aux règles et lois en vigueur. Des coopérateurs ont accusé le président et ses acolytes de dilapidation de deniers et d'avoir usé de son poste de président pour vendre les lots de terrain et les revendre sans pour autant consulter les membres, voire de falsification de documents qui lui ont permis de vendre les terrains pour, selon les plaignants, s'enrichir. Le recours à la justice date de plusieurs années (lire nos articles du 28 janvier 2013 et 27 mai 2014). Il est à noter que selon des membres exclus de la coopérative, même l'administration a délivré des documents qui ont permis à Hammar d'entamer des travaux de régularisation desdits lots en dépit de l'opposition de certains plaignants. Rappelons aussi que Hammar et d'autres membres du bureau du club ESS ont été auditionnés dans une autre affaire de falsification de 60 000 billets.