Excédés par les agressions dont ils sont l'objet pendant leur service, les imams et les fonctionnaires des affaires religieuses vont observer un sit-in national de protestation, mercredi prochain, devant le siège de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), puis devant le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs. La coordination des imams et fonctionnaires des affaires religieuses a, en effet, lancé un appel à tous les fonctionnaires de ce secteur pour observer cette action de protestation, qu'elle explique par "la dégradation de la situation actuelle du secteur des affaires religieuses", en citant notamment "les dépassements, agressions et marginalisation, ainsi que les conditions sociales lamentables". Cet appel signé par son secrétaire général, Djelloul Hadjimi en l'occurrence, fait suite à un préavis adressé aux autorités du pays, notamment à la présidence de la République et au ministre de tutelle, où le syndicat des imams a fait état d'"exacerbation et d'augmentation du nombre d'agressions" dont sont l'objet les imams et les fonctionnaires du secteur de la part de radicaux, et rappelant sa "contribution à l'élaboration d'un projet de loi criminalisant les atteintes aux symboles religieux, mais qui n'a jamais vu le jour". Cela intervient aussi dans le sillage d'autres actions de protestation, notamment des sit-in dans toutes les villes, suivis d'une journée de grève, soit "un vendredi blanc", où ils s'abstiendront de toute activité dans les mosquées. Pis encore, les imams menacent de démission collective dans le cas où la tutelle ne répond pas favorablement à leurs doléances.