Pour se procurer du lait en sachet à Aïn Defla, il faut courir, se lever tôt ou encore attendre des heures et des heures, de jour comme de nuit, devant les magasins l'arrivée du distributeur. C'est aussi le cas pour les consommateurs dans toutes les communes de la wilaya. C'est le véritable parcours du combattant. "Si la crise de ce produit alimentaire vital pour chacun de nous est de retour après celle vécue en 2018, c'est tout simplement parce que le complexe Giplait de Arib à Aïn Defla a diminué sa production journalière. Cette même production qui était de 1200 t/j est passée à 800 uniquement, en raison de la diminution de la quantité de poudre de lait qu'il reçoit. C'est pourquoi le quota de lait produit demeure largement insuffisant et ne répond plus à la demande. D'autant plus que le même complexe Giplait approvisionne outre la wilaya de Aïn Defla celles de Tipasa, Médéa et parfois même Chlef", indiquent certaines sources à Aïn Defla. Par ailleurs, selon certaines indiscrétions, même le commerçant ou le revendeur a une part de responsabilité dans l'existence de cette crise. "Pour certains de ces derniers, il s'agit d'une aubaine qu'il ne faut pas rater pour spéculer et faire ainsi un commerce illégal au détriment des consommateurs dans toute la wilaya. C'est pour eux une occasion pour tirer des avantages financiers, en commun accord avec d'autres spéculateurs répartis sur le terrain qui bénéficient d'importantes quantités de sachets de lait qu'ils revendent, partout à travers les communes, à 35 DA l'unité, alors que le prix réel du sachet est fixé à 25 DA, soit une marge bénéficiaire considérable", nous révèle-t-on. Mais en fait, où sont passés les services administratifs compétents censés contrôler la situation ? AHMED CHENAOUI