Les cinq membres européens du Conseil de sécurité de l'ONU ont réclamé jeudi à "la Turquie d'arrêter (son) action militaire unilatérale" en Syrie, dans une déclaration à l'issue d'une réunion en urgence à huis clos tenue par cette instance. Les cinq pays européens (France, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni, Pologne) tentent depuis jeudi d'entraîner l'adhésion de l'ensemble de leurs partenaires du Conseil à leur déclaration, selon des diplomates. La demande d'arrêt de l'opération turque s'explique par le fait que "nous ne croyons pas qu'elle résoudra les préoccupations de sécurité de la Turquie", précise la déclaration européenne. Le texte souligne que les Européens "sont profondément préoccupés" par l'offensive turque sans toutefois la condamner. Dans leur déclaration, les Européens estiment par ailleurs que l'action militaire turque risque "de favoriser une résurgence de Daech (acronyme pour le groupe Etat islamique) qui reste une menace significative pour la sécurité régionale, internationale et européenne". "Il est improbable que la soi-disant "zone de sécurité" que la Turquie envisage de créer dans le nord-est de la Syrie corresponde aux critères internationaux pour un retour de réfugiés" de manière volontaire et en sécurité, ont-ils aussi estimé. "Toute tentative pour un changement démographique serait inacceptable", assène leur déclaration.