La chancelière allemande Angela Merkel et son ministre des Affaires étrangères Heiko Maas ont de nouveau pris leurs distances hier avec le président français, Emmanuel Macron, qui a jugé que l'Otan était en état de "mort cérébrale". "L'Otan, l'Alliance atlantique, est le pilier central de notre défense", a assuré la chancelière dans son podcast hebdomadaire consacré au 64e anniversaire de l'armée allemande, la Bundeswehr. "Toutefois, il est de plus en plus clair que nous les Européens, les Etats membres de l'UE dans l'Otan, devrons prendre plus de responsabilité à l'avenir", a-t-elle ajouté. Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, lui a emboîté le pas en affirmant dans une tribune à l'hebdomadaire der Spiegel: "Nous voulons et avons besoin de l'Otan". "Ce serait une erreur de laisser s'effriter l'Otan". "Sans les Etats-Unis, ni l'Allemagne ni l'Europe ne sont en situation de se protéger avec efficacité", a-t-il estimé.