Vendredi de grande foule à Alger, en ce 42e rendez-vous de marche hebdomadaire contre le système en place. Peu avant midi, le long de la rue Didouche Mourad, en passant par la Place Audin et la Grande Poste, était déjà noir de monde. A partir de 14h, avec notamment la déferlante citoyenne de la Casbah et Bab El Oued, le centre de la capitale était entièrement occupé par les manifestants, qui voulaient ainsi marquer le dernier vendredi avant la date des élections présidentielles. Un scrutin qu'ils rejettent d'ailleurs catégoriquement, à travers plusieurs slogans «12/12 laâ yadjouz», «makach intikhabate m3a el 3issabat», «ulach el vote ulach».
Les algérois, faut-il le souligner, dont le nombre était pratiquement similaire à celui du 1er novembre dernier, ont aussi largement appelé à une grève générale, à partir du 8 décembre. Une démarche qui, à leurs yeux, précipitera la chute du régime. « Grève générale, yes9ot Enidame (tombera le système ndlr)», ont-ils scandé comme pour également établir un rapport de cause à effet.
Par ailleurs, les manifestants ont tenu à répondre aux «propos scandaleux», récemment tenus par le ministre de l'intérieur, mais sans verser dans l'insulte. Ils ont surtout fait rappeler à Salah-Eddine Dahmoune, qu'en sa qualité de ministre issu d'«un gouvernement illégitime», il serait encore plus inapproprié pour lui de se comporter de façon « impolie». A signaler enfin que le caractère pacifique du mouvement populaire en cours est resté encore intact en ce 42e vendredi de mobilisation contre le système. Les manifestants l'ont largement réitéré «Silmya silmya». Rédaction Web