La direction du projet de transfert d'eau potable d'In Salah à Tamanrasset est éclaboussée par un scandale. Impliquée dans l'affaire du carburant détourné de la station de pompage d'eau d'Outoul, laquelle est mise en place sur le long du tracé des adductions de transfert d'eau, dix personnes ont été auditionnées, récemment, par le magistrat instructeur près le tribunal de Tamanrasset qui les a placées en détention préventive. Les principaux instigateurs, dont le chef de ladite station, situéee à moins de 30 km du chef-lieu de wilaya de Tamanrasset, et un transporteur de carburant travaillant chez Naftal à Hassi Messaoud, ont été inculpés pour, entre autres chefs d'accusation, "délit d'association de malfaiteurs", "détournement de deniers publics" et "abus de fonction", a-t-on appris d'une source judiciaire qui a tenu à préciser que certains des prévenus ont été accusés de "non-dénonciation de crime". L'affaire a éclaté au grand jour par le biais du remplaçant du chef de la station mis en cause, qui aura constaté un manque en stock de 108 000 litres de carburant, soit quatre citernes de 27 000 litres chacune, que son prédécesseur n'avait réceptionnées que sur papier. Aussitôt alertés, les services de la gendarmerie ont diligenté une enquête et convoqué tous les suspects, dont le chef de la station, qui serait recommandé et placé par une personnalité publique avec qui il a des liens de parenté. Ce dernier aura cité tous ses acolytes et même les employés qui bénéficiaient de carburant gratuitement pour leurs véhicules au prix de leur silence. D'autres personnes qui recevaient des versements douteux sur leurs comptes ont également été citées par le principal prévenu qui a promis une liste élargie de complices dont plusieurs d'entre eux exercent en dehors du secteur des ressources en eau. D'après notre source, l'enquête suit toujours son cours pour élucider cette affaire qui n'a pas encore révélé tous ses secrets.