Résumé : Rym dévoile à son amie qu'elle était très malheureuse dans son ménage. Ses enfants étaient déjà grands et n'avaient plus besoin d'elle, et son mari était bien trop pris dans ses occupations diplomatiques pour l'aimer ou l'aduler. À ce moment, Maya qui rentrait les bras chargés vint se joindre à elles. -Salut vous deux. Vous n'avez pas terminé de tchatcher ? Allez, venez donc m'aider. -Qu'as-tu donc dévalisé Maya, s'écrie Samia en riant sous cape. Elle avait compris que sa fille avait fait des achats pour toute la famille. -J'ai pris l'initiative d'acheter quelques petits souvenirs à mes cousins et cousines du bled. Elle s'approche de sa mère et lui montre un petit paquet ficelé. -Je me suis permis aussi d'offrir un cadeau à papa de ta part. -Que veux-tu dire par là ? -Eh bien, comme tu n'as pas pensé à lui acheter un petit souvenir, j'ai puisé dans mes propres économies pour lui offrir un petit présent. -Tu n'aurais pas dû. -Eh bien c'est fait. Papa aura son cadeau. -Que lui as-tu donc acheté ? -Tu es curieuse, maman. -Non. Je veux juste savoir. Tout de même c'est mon cadeau ! L'as-tu déjà oublié ? Maya sourit. -Désolée, maman. C'est déjà emballé. Cela fera une belle surprise pour vous deux. Sa mère soupire. -Dis plutôt que ce sera une belle surprise pour ton père. -J'espère que tu m'accompagneras lorsque je lui rendrai visite. -D'ici là, nous verrons. Après tant d'années, je ne sais pas. Rym l'interrompt. -Tu dramatises les choses, Samia. Maya a raison. Tu devrais l'accompagner. Elle ne se rappelle pas de son père, et c'est à toi de remettre les pendules à l'heure. -Nous verrons, répète Samia. Nous verrons. La soirée se termine dans la gaieté grâce à la présence distrayante de Rym. Maya n'avait cessé de poser des questions sur ce père dont elle se rappelait à peine, et sentait au fond d'elle-même qu'elle l'aimait déjà. Il pleuvait des cordes sur Paris, un brouillard à couper au couteau enveloppait la ville. Maya et sa mère descendirent du taxi qui les déposait à l'aéroport. Ce n'était vraiment pas une journée pour voyager, mais elles n'y pouvaient rien. Quand l'avion décolle, Samia jette un coup d'œil par le hublot et distingue à peine quelques lumières de la grande ville. Elle regarde Maya qui était plongée dans la lecture d'une revue. -Je suis certaine que chez nous il fait encore chaud et beau. -Nous sommes en septembre, mère. C'est déjà l'automne partout. -Notre pays est le pays du soleil. Nous n'avons presque pas d'hiver à vrai dire. À peine deux ou trois mois de pluie par an et notre printemps est radieux. -Cela veut dire que j'aurais le temps de vadrouiller avant les grosses pluies. -Largement, Maya. Tu verras que notre pays n'a rien à envier aux autres. Nous avons non seulement une richesse touristique et naturelle, mais aussi la générosité de tout un peuple qui a su affronter le colonialisme et sur lequel on peut compter en toutes épreuves.
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