Si ce projet est venu à point nommé soulager les citoyens, il demeure aussi une aubaine pour les petits maraîchers à qui on interdisait de jardiner les lopins de terre. Apparemment, la principale revendication des habitants de plusieurs villages alimentés en eau potable à partir de puits situés sur le long de la rivière qui longe la RN25 reliant Draâ El Mizan à Tizi Ouzou, à savoir une solution aux eaux usées rejetées dans ce cours d'eau, a trouvé un écho chez les autorités. En effet, le lancement des travaux de réalisation d'une station d'épuration au lieudit Barbarou a été accueillie chaleureusement aussi bien par les riverains que par les usagers de cet axe routier. Le degré de pollution a atteint un niveau qui fait peur à la population. “Enfin, on a répondu à nos doléances qui ne datent pas d'aujourd'hui. Tous les habitants des villages de Maâmar et de Tafoughalt ont dénoncé cette situation dramatique dans laquelle s'est retrouvée cette rivière en raison de tous les détritus qu'elle recevait, notamment les eaux usées”, tel est l'avis d'un président d'un comité de village de la région. Si ce projet est venu à point nommé soulager les citoyens, il demeure aussi une aubaine pour les petits maraîchers à qui on interdisait de jardiner leurs lopins de terre situés au bord de l'oued, de peur de voir leurs cultures contaminées par cette eau polluée. Pour en savoir plus sur ce projet, nous avons tenté de rencontrer les services concernés. Malheureusement, le subdivisionnaire était en congé. En tout cas, selon une source proche de l'hydraulique, nous avons appris que ce projet sectoriel revêt une importance capitale car, à l'avenir, la station traitera toutes ces eaux usées déversées dans cette rivière dont le danger des maladies à transmission hydraulique planait sur la région. Il faudra aussi dire que les services d'hygiène n'ont pas cessé de tirer la sonnette d'alarme à ce sujet. “Je vous dirais même que les analyses effectuées sur des prélèvements s'étaient avérées positives”, nous dira sans plus une personne proche d'un bureau communal d'hygiène sous le couvert de l'anonymat. Lors d'une virée sur les lieux de l'implantation de cette station, il nous a été donné de remarquer que le taux d'avancement des travaux était appréciable. “Si tout va bien, tout sera prêt avant l'hiver”, nous a confié une autre source. En conclusion, l'importance d'une telle réalisation est à souligner. Cependant, il est encore plus important de relever qu'au regard de l'enveloppe financière, qui est de l'ordre de dizaines de milliards de centimes englouties par ce projet, il faudrait d'ores et déjà réfléchir au moyen de la rentabiliser. Car combien de fois avons-nous constaté qu'une fois réalisés, de tels projets s'étaient retrouvés à l'abandon. O. GhilÈs