Dans une correspondance adressée aux autorités sanitaires, dont le ministère de la Santé, l'Onusida..., la présidente de l'association Rêve de vivre positif, Ahlem Azzi, s'inquiète de la persistance de la rupture des antirétroviraux au centre de prise en charge des porteurs du HIV d'Oran. "Nous avons donné l'alerte la semaine dernière, mais rien n'a été fait. Cette situation est devenue insupportable pour les malades de l'Ouest qui s'impatientent sérieusement", nous a-t-elle déclaré pour expliquer la lettre adressée aux acteurs impliqués dans la prise en charge des porteurs du VIH. Dans le texte, Ahlem Azzi interpelle les autorités sur l'absence d'une politique d'approvisionnement de médicaments qui protège les malades d'une pénurie aussi récurrente qu'inquiétante : "Nous sommes conscients en tant que communauté touchée par le VIH que les mesures de gestion des stocks sont contraignantes, mais pour nous, l'accès aux médicaments relève de la survie et de l'espoir de vivre", écrit-elle pour souligner le désarroi dans lequel se trouvent des séropositifs régulièrement confrontés à la rupture des molécules. Rappelons que, selon la responsable de Rêve de vivre positif, la "nouvelle" pénurie des rétroviraux a débuté les premiers jours de 2020, quelques mois seulement après une rupture qui avait provoqué, en octobre 2019, une manifestation de contestation des séropositifs à l'intérieur de l'enceinte du Chuo. À cette occasion, la direction de l'hôpital avait affirmé que des dispositions avaient été prises pour que ce problème ne se pose pas en 2020. "Des mesures doivent être prises en urgence pour mettre fin à cette pénurie et pour éviter d'autres ruptures de stocks", assène Ahlem Azzi, ajoutant que "des vies sont en jeu". Selon les statistiques du Chuo, la région de l'Oranie compte plus de 4 000 séropositifs au VIH déclarés, alors que l'association Rêve de vivre positif parle de 6 000 malades.