Un manifestant anti-pouvoir a été assassiné par des assaillants non identifiés près de la place Tahrir, épicentre de la contestation à Bagdad, ont indiqué hier des sources médicales et policières, rapportant également l'enlèvement de trois protestataires dans la capitale. Depuis le début, le 1er octobre 2019, d'une révolte inédite réclamant la fin d'un système politique jugé corrompu et le renouvellement complet de la classe dirigeante, plus de 660 Irakiens, quasiment tous des manifestants, ont été tués et 30 000 blessés, selon des ONG irakiennes. L'ONU a déjà à plusieurs reprises accusé des "milices" d'être derrière la vaste campagne d'assassinats, d'enlèvements et de menaces contre des militants anti-pouvoir depuis le début du mouvement de contestation sans précédent qui agite l'Irak.